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Analyse: le président iranien Ebrahim Raïssi est mort, qu'est-ce que cela va changer ?

Le président iranien Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères sont morts dans un accident d'hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran. Mais que va changer le décès de l'homme de 63 ans? Chantal Monet, notre journaliste spécialisée dans les questions internationales, analyse la situation. 

Les autorités iraniennes l'ont confirmé, Ebrahim Raïssi, le président du pays, est mort dans un accident d'hélicoptère. "C'était un ayatollah, un chef religieux chiite, toujours avec son turban noir, revendiquant sa descendance du prophète Mohammed. C'était un ultra conservateur. Il restera comme le premier président iranien à avoir attaqué Israël, le mois dernier, et il restera aussi pour beaucoup comme le 'boucher de Téhéran'. Un surnom qui remonte à l'époque où il était juge. Lors de l'été 1988, des milliers de prisonniers politiques sont exécutés en quelques semaines, notamment des adolescents et des femmes enceintes. Les chiffres évoquent jusqu'à 30.000 exécutés. Ebrahim Raïssi, c'est aussi la répression des manifestations qui ont secoué le pays à l'automne 2022. Des répressions sanglantes puisqu'il y a eu 500 morts", introduit notre journaliste pour dresser le portrait de l'homme de 63 ans. 

Quelles conséquences ? 

Mais alors, le décès du président iranien va-t-il changer quelque chose à la politique du pays? Rien n'est moins sûr. "Les autorités iraniennes ont dit ce matin que ça n'allait rien changer à la gestion du pays. En Iran, le président est plus un exécutant, il gère le quotidien du pays. Le véritable dirigeant de la république islamique d'Iran, c'est le 'guide suprême', Ali Khamenei. C'est lui qui décide de la politique intérieure et extérieure du pays. C'est pourquoi il ne faut pas s'attendre à des changements", analyse Chantal Monet. 

En revanche, Ebrahim Raïssi était l'un des favoris pour succéder à Ali Khamenei en tant que guide suprême. "C'est en cela que sa mort est un événement non-négligeable puisque ça ouvre la voie à une bataille féroce pour le pouvoir entre les plus modérés et les plus radicaux", explique notre journaliste. 

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