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"C'est le record du monde de la trahison": Eric Zemmour annonce l'exclusion de Marion Maréchal de Reconquête

Eric Zemmour a annoncé l'exclusion de Marion Maréchal de son parti Reconquête après l'appel de celle-ci à voter pour les candidats soutenus par le Rassemblement national aux élections législatives anticipées.

Nouveau séisme au sein de la droite française: Eric Zemmour a annoncé mercredi l'exclusion de Reconquête de sa tête de liste aux élections européennes, Marion Maréchal, dénonçant une "trahison" de l'eurodéputée qui venait d'appeler à voter pour les candidats soutenus par le Rassemblement national aux législatives anticipées.

"Elle accomplit le bout du chemin, c'est-à-dire qu'elle s'exclut d'elle-même de ce parti qu'elle a toujours méprisé", a affirmé le candidat à la présidentielle de 2022 sur BFMTV, accusant son ex-alliée de "mentir" et d'être "entourée par des professionnels de la trahison".  

Marion Maréchal s'est montré offensive

Lors d'un point de presse tenu un peu plus tôt, Marion Maréchal s'était montrée très offensive envers le président de son parti, dénonçant la "triple faute" d'Eric Zemmour à qui elle reproche de vouloir présenter des candidats Reconquête contre le RN.  

"Présenter des candidats de Reconquête dans les circonscriptions législatives, c'est prendre le risque infini de faire gagner des députés macronistes ou d'extrême gauche", avait-elle affirmé, refusant de "participer à une énième division des droites" et actant la fracture avec M. Zemmour.  

Ces accusations ont été réfutées par ce dernier: "Je suis et je serai toujours pour le rassemblement. J'affirme que Reconquête et moi-même sommes prêts à retirer des candidats en cas d'accord avec le RN, les LR et tous les autres partis de bonne volonté", a-t-il écrit sur X, se disant "écoeuré et blessé".  

Les dissensions entre le candidat malheureux à la présidentielle, qui a multiplié les attaques envers le RN, et Mme Maréchal, plus encline à l'ouverture, avaient animé les derniers jours, jusqu'à l'abandon des négociations entre Reconquête et le parti à la flamme mardi.    

"Nous refusons le principe de candidatures de division", contre l'alliance conclue entre le patron exclu des Républicains Eric Ciotti et le Rassemblement national, a lancé mercredi Mme Maréchal.    

Elle était accompagnée de Guillaume Peltier et Nicolas Bay, vice-présidents de Reconquête, et Laurence Trochu. Les trois, ainsi que Marion Maréchal, ont été élus eurodéputés Reconquête dimanche.  

"Ils devraient remettre leur mandat, ils sont quatre députés européens qui trahissent tous nos militants 48 heures après (leur élection). C'est le record du monde de la trahison", a lancé Eric Zemmour.    

Marion Maréchal saluée par Jordan Bardella

Après la déclaration de Marion Maréchal, le président du RN, Jordan Bardella, grand vainqueur des européennes, avait salué "une déclaration responsable qui va dans le sens d'une dynamique patriote pour gagner et pour agir demain", dans un message publié sur X.    

La veille, il avait frontalement attaqué Eric Zemmour, estimant que "les invectives qu'il a multipliées à l'égard du Rassemblement national et les positions parfois très excessives qu'il peut prendre ont rendu les conditions d'un accord caduques".  

Plusieurs sources ont par ailleurs confirmé une information du JDD selon laquelle quatre membres de Reconquête, réputés proches de Marion Maréchal, ont décroché mercredi une investiture RN pour les législatives.    

Pourrait-il y en avoir davantage? "Dans le projet d'accord avec le RN qui a finalement capoté, il y avait 60 circonscriptions, dont 10 à 15 gagnables...", souffle un connaisseur du dossier.

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