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Le Wall Street Journal a dénoncé jeudi un "simulacre" de justice "scandaleux" et demandé l'aide du gouvernement américain pour "la libération immédiate" de son journaliste Evan Gershkovich, détenu en Russie où le parquet a annoncé qu'il serait jugé prochainement pour "espionnage".
"Evan Gershkovich fait l'objet d'accusations fausses et sans fondement. Le pas que vient de franchir la Russie pour organiser un simulacre de procès n'est pas surprenant mais très décevant et tout aussi scandaleux", ont réagi dans un communiqué les dirigeants du quotidien américain.
Le journaliste du Wall Street Journal, âgé de 32 ans, avait été arrêté en mars 2023 par les services de sécurités russes (FSB) lors d'un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural.
Lui, ses proches, son employeur et son pays dénoncent une affaire montée de toutes pièces, tandis que la Russie n'a jamais étayé ses accusations d'avoir collecté des informations sur une usine de chars pour le compte de la CIA.
"Evan a passé 441 jours dans une prison russe pour avoir simplement fait son travail. Evan est un journaliste" et son cas "une attaque contre la liberté de la presse", dénoncent le PDG de Dow Jones et directeur de la publication du "WSJ" et Emma Tucker, la rédactrice en cheffe du quotidien propriété de l'empire médiatique de la famille Murdoch.
"Nous continuons à exiger (la) libération immédiate (d'Evan Gershkovich). Nous avions espéré éviter ce moment et nous attendons maintenant du gouvernement américain qu'il redouble d'efforts pour obtenir la libération d'Evan", ajoutent-ils.