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Des heurts entre la police grecque et des manifestants ont fait cinq blessés en marge d'un rassemblement de grande ampleur à Athènes qui a marqué vendredi le deuxième anniversaire de la pire catastrophe ferroviaire du pays.
Des heurts entre la police grecque et des manifestants ont fait cinq blessés en marge d'un rassemblement de grande ampleur à Athènes qui a marqué vendredi le deuxième anniversaire de la pire catastrophe ferroviaire du pays, selon les services de premiers secours EKAV.
Des pierres et des cocktails Molotov ont été jetés sur les forces antiémeutes qui ont répondu en lançant des gaz lacrymogènes près du parlement, en plein centre-ville, selon des photographes et vidéastes de l'AFP.
Un photographe de l'AFP a vu au moins deux personnes blessées, dont un photographe de l'agence de presse grecque ANA.
Plus de 180.000 personnes se sont rassemblées aux alentours du parlement en mémoire des 57 tués -- dont beaucoup de jeunes -- après la collision frontale entre deux trains, une mobilisation qui dépasse largement les manifestations qui avaient eu lieu juste après la catastrophe.
C'était une manifestation paisible, émouvante
"C'était une manifestation paisible, émouvante, il y avait des familles, des enfants", a raconté à l'AFP Sophia Gianniri, une manifestante de 33 ans."Tout d'un coup devant le parlement où il y avait une rangée de policiers, quelqu'un a jeté un cocktail Molotov", a-t-elle ajouté, les yeux encore rouges irrités par les gaz. "La police a répondu en tirant des gaz lacrymogènes".
La plupart des manifestants se sont dispersés dans les rues avoisinantes de la place Syntagma, huant les forces antiémeutes qui se précipitaient vers le parlement.
Des morceaux de marbre, des poubelles renversées ou en feu jonchaient les avenues aux alentours.
A Thessalonique, deuxième ville du pays où plus de 100.000 personnes étaient réunies, un groupe de manifestants a lancé des cocktails molotov, des pierres et des grenades contre les forces de police.
Dans la capitale grecque, la police a indiqué avoir arrêté une vingtaine de personnes jusqu'ici.
Dans toute la Grèce, plus de 325.000 personnes, selon la police, ont réclamé "justice" pour la catastrophe ferroviaire du 28 février 2023.
La Grèce est quasiment à l'arrêt vendredi en raison d'une grève générale très suivie dans les transports, le privé et le public.