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La mairie de Kiev a jugé trop dangereux lundi d'autoriser la communauté LGBT+ à organiser un rassemblement dans le métro de la ville faute de pouvoir le faire dans la rue en raison des frappes russes.
La capitale ukrainienne n'a pas connu de Gay Pride depuis que la Russie a lancé son invasion armée du pays en février 2022, et l'événement avait été hébergé l'année dernière par la ville de Liverpool, au Royaume-Uni, où s'était déroulé le concours de l'Eurovision en lieu et place de l'Ukraine.
Les organisateurs avaient cette année imaginé d'organiser une "marche de l'égalité" avec 500 participants dans le métro, dont les stations souterraines servent couramment de refuge aux habitants des villes ukrainiennes lors des alertes aériennes.
Mais la mairie a invoqué des raisons de sécurité et demandé de choisir un autre lieu.
"Pour ne pas mettre en danger les participants et les passagers, et pour éviter d'éventuelles provocations, les autorités municipales ne peuvent autoriser la tenue de la marche de l'égalité dans le métro", a indiqué la mairie dans un communiqué.
Les organisateurs ont dit regretter cette décision, indiquant avoir été inspirés par une manifestation LGBT+ organisée en 2022 dans le métro de la deuxième ville du pays, Kharkiv.
L'invasion russe et l'engagement dans la défense ukrainienne de soldats ouvertement homosexuels ont contribué selon des enquêtes d'opinion à faire progresser l'acceptation des droits des LGBT+ en Ukraine, pays de l'ex-Union soviétique au même titre que la Russie qui elle a adopté depuis une dizaine d'années des lois répressives dans ce domaine.
La diffusion en février d'un film de production locale sur l'apprentissage de la tolérance pour une famille ukrainienne à l'égard d'un locataire ouvertement homosexuel a cependant suscité la mobilisation de militants d'extrême droite à Kiev et Kharkiv.