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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a démenti lundi la prise par les forces russes du village de Ryjivka, dans la région de Soumy (nord-est), qui a été revendiquée plus tôt par le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov.
Une poussée des soldats russes dans ce secteur frontalier fait craindre l'ouverture d'un nouvel axe d'offensive au moment où les troupes ukrainiennes, qui manquent d'hommes et de munitions, ont déjà dû dépêcher de précieuses réserves dans la région voisine de Kharkiv.
"S'agissant du village de Ryjivka, l'occupant a tenté d'y mener une opération de propagande. Depuis ce matin, le drapeau russe (hissé dans le) village a été détruit et il n'y a aucune présence de l'occupant", a déclaré M. Zelensky sur Telegram.
Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, un fidèle de Vladimir Poutine qui a envoyé des combattants en Ukraine, avait assuré dimanche soir sur Telegram que les troupes russes s'étaient emparées de cette localité située à la frontière avec la Russie.
Selon M. Kadyrov, les soldats du bataillon tchétchène Akhmat, "ainsi que les militaires d'autres unités russes ont mené des opérations tactiques et libéré" cette localité, infligeant "des pertes significatives" aux Ukrainiens, qui ont "battu en retraite".
M. Zelensky affirme de son côté que les "forces (ukrainiennes) contrôlent totalement la situation" dans la région de Soumy, qui n'avait pas été la cible d'une attaque terrestre russe majeur depuis le début du conflit en 2022.
Dans la région de Donetsk, dans l'est, où se concentre toujours l'essentiel des combats, la situation est "plus difficile", a reconnu le président ukrainien.
Ioury Zarko, à la tête de la municipalité de Bilopillia à laquelle est rattaché Ryjivka, a aussi démenti à la télévision la chute de cette localité, déclarant qu'aucun soldat russe ne s'y trouvait.