Partager:
En Géorgie, la police a utilisé du gaz lacrymogène mardi soir pour disperser des manifestants pacifistes. Selon les médias locaux, plusieurs personnes ont été blessées. La police de Géorgie assure que la manifestation ne se déroulait plus dans le calme.
Les manifestations, qui sont en cours depuis des semaines, visent à réclamer à nouveau le retrait d'un projet de loi sur "l'influence étrangère" considéré comme inspiré par la Russie et visant à faire taire l'opposition.
La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eaux mardi soir pour disperser des manifestants devant le parlement dans la capitale Tbilisi. Le grand axe Rustaveli Prospekt a aussi été évacué.
Des policiers antiémeutes masqués sont intervenus, sans avertissement, utilisant aussi des balles en caoutchouc, frappant et arrêtant des dizaines de personnes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les parlementaires débattaient en seconde lecture la loi controversée alors que le vote doit avoir lieu mercredi.
Depuis le 9 avril, le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, tente de faire passer ce texte, après une tentative avortée au printemps 2023 face à des actions de protestation massives.
Selon ses détracteurs, le projet s'inspire de la loi russe sur les "agents de l'étranger" utilisée pour étouffer les voix dissidentes.
Bruxelles a affirmé que ce texte mettait en péril l'aspiration de la Géorgie, une ancienne république soviétique du Caucase, à devenir membre de l'Union européenne. Le président du Conseil européen Charles Michel a estimé que le projet de loi n'était pas compatible avec le souhait de la Géorgie de devenir membre de l'UE.
Des manifestations ont également eu lieu dans la deuxième ville géorgienne, Batoumi, et dans celle de Koutaïssi, selon le média indépendant Formula TV.
La veille, plusieurs milliers de personnes avaient participé à une contre-manifestation organisée devant le Parlement par le Rêve géorgien.
