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L'an passé, il y a eu 1.153 exécutions à travers le monde, un nombre qui a atteint son plus haut niveau en près d'une décennie. Si bien que l'organisation de défense des droits humains parle d'une " flambée des mises à mort" notamment au Moyen-Orient, dans son rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde, publié mercredi.
C'est en Chine, en Iran (853), en Arabie saoudite (172), en Somalie (38) et aux États-Unis (24) que l'ONG recense le plus d'exécutions dans le monde. Pas moins de 74% des recours à la peine de mort ont eu lieu dans la république islamique d'Iran seule, selon les recensements de l'ONG.
"La montée en flèche du nombre d'exécutions recensées est principalement imputable à l'Iran. Les autorités de ce pays ont fait preuve d'un mépris total à l'égard de la vie humaine et multiplié les mises à mort pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, ce qui illustre les effets discriminatoires de la peine capitale en Iran sur les groupes de population les plus marginalisés et les plus pauvres, a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International.
La Chine a procédé au plus grand nombre d'exécutions au monde, constate aussi Amnesty International. Mais l'organisation précise qu'en raison du secret d'État entourant la peine de mort dans ce pays, les chiffres avancés dans son rapport annuel ne tiennent pas compte des milliers de personnes qui auraient pu être exécutées dans la république populaire.
Au demeurant, avec au moins 1.153 exécutions recensées en 2023, il s'agit d'une hausse de plus de 30 % par rapport à l'année précédente.
Paradoxalement, le nombre de pays ayant procédé à des mises à mort n'a jamais été aussi bas, avec 16 nations ayant exécuté des peines capitales l'an passé.
