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Valérie Hayer et Jean-Yves Le Drian ont exhorté mercredi les électeurs bretons à confirmer leur préférence pour le camp d'Emmanuel Macron lors des élections européennes, tandis que Raphaël Glucksmann jetait ses dernières force pour ravir la deuxième place à la majorité, derrière un RN annoncé triomphant.
"Il faut faire en sorte que dimanche, la Bretagne reste fidèle à son histoire", que "nous soyons fiers d'avoir évité (...) que ce soit le RN qui soit en tête en Bretagne. C'est ça, l'enjeu", a prévenu M. Le Drian devant quelque 250 à 300 personnes réunies à Lorient, ville dont il fut maire.
Rappelant son soutien historique à Jacques Delors, M. Le Drian a expliqué avoir "vraiment un problème avec Glucksmann", le candidat PS-Place Publique, qui talonne Mme Hayer dans les sondages.
"Il se revendique de Delors" mais "je crains que M. Glucksmann ne soit qu'un leurre qui cache une Nupes déguisée", a dit l'ancien ministre de François Hollande, puis d'Emmanuel Macron.
Valérie Hayer, qui donnera un ultime meeting jeudi à Nice avec Édouard Philippe, s'est de son côté livré à un plaidoyer en faveur de l'Europe de la défense. Non sans attaquer le RN et ses dirigeants, "complaisants, depuis tant d'années, envers le régime de Vladimir Poutine".
De son côté, M. Glucksmann s'est dit déterminé à coiffer la majorité au poteau, à trois jours du vote.
"Le message sera d'autant plus fort si nous sommes portés par les électrices et les électeurs à la seconde place", a déclaré la tête de liste PS-Place publique, qui s'est démultiplié mercredi matin dans les matinales télé.
"Il y a une autre alternative à l'extrême droite que Macron et une autre alternative à Macron que l'extrême droite", a-t-il insisté, exhortant les électeurs à "sortir de ce duel mortifère" installé, selon lui, par la majorité présidentielle avec le RN.
Les socialistes sont "honteux" du soutien de François Hollande à la liste de M. Glucksmann, leur a rétorqué mercredi le Premier ministre, Gabriel Attal.
M. Glucksmann a par ailleurs dénoncé la "haine antisémite" dont il fait l'objet, après la découverte de plusieurs affiches de campagne taguées avec des croix gammées dans plusieurs villes.
Des affiches avec des svastikas et parfois les mots "Israël" ou "sale sioniste", ont été découvertes ces derniers jours, notamment à Angers, Nantes, Marseille, Carpentras et Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine), a précisé son équipe de campagne.
-Commémoration et "manipulation"-
Le Premier ministre continuait par ailleurs de concentrer les critiques des oppositions après son irruption lundi matin sur un plateau de franceinfo où Mme Hayer était interviewée.
Marine Le Pen a aussi dénoncé "une manipulation de l'opinion" par le biais des cérémonies du Débarquement et la présence de prestigieux invités d'Emmanuel Macron, comme les présidents américain Joe Biden et ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le chef de l'Etat a lancé mercredi les cérémonies marquant le 80e anniversaire du D-Day, le 6 juin 1944, avec un hommage à Plumelec (Morbihan) aux maquisards bretons, avant de prononcer à Saint-Lô un discours sur les victimes civiles des bombardements alliés.
Emmanuel Macron, qui s'exprimera jeudi à la télévision, a décidé de prolonger cette année les commémorations sur trois jours, de mercredi à vendredi.
M. Zelensky sera notamment invité vendredi à l'Assemblée nationale.
A droite, la soirée de mercredi trouvait son épicentre sur la Côte-d'Azur: Marion Maréchal et Eric Zemmour (Reconquête!) tenaient réunion commune à Nice, tandis que François-Xavier Bellamy réunissait les siens au Cannet (Alpes-Maritimes), les appelant à se mobiliser pour "convaincre" les électeurs à voter pour lui dimanche.
Celui qui reste scotché autour de 7% dans les sondages a notamment attaqué Emmanuel Macron, "La Fontaine revisité", une "cigale version 2", a-t-il ironisé après la récente dégradation de la note souveraine du pays par S&P Global Ratings, en lui prêtant l'intention d'aller voir après les élections du 9 juin "la fourmi", sous-entendu ses partenaires européens, pour leur proposer de "faire une dette ensemble".
M. Bellamy a également attaqué le RN, qui caracole en tête des sondages avec plus de 30% des voix, qui "se sert de cette élection bien plus qu'il ne veut servir la France à travers elle".
Il a été rejoint de son offensive par Eric Zemmour qui depuis Nice a martelé mercredi soir que "voter Bardella, c'est frapper dans le vide (...). Comme en 2014, comme en 2019, le RN et Bardella vont arriver premiers aux élections européennes et cela ne servira strictement à rien".
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