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Le projet de déclaration finale du sommet du G7 n'inclut aucune référence directe au droit à l'avortement, la présidence italienne du groupe s'y étant opposée, selon le document consulté vendredi par l'AFP.
Les Etats-Unis, la France et l'UE notamment souhaitaient conserver la formulation de la déclaration du G7 à Hiroshima en 2023 garantissant "l'accès à un avortement sûr et légal et à des prestations de soin post-avortement".
Ils y ont renoncé faute d'accord avec la cheffe du gouvernement italien, l'ultraconservatrice Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence tournante du G7.
A Hiroshima, les dirigeants du G7 disaient également s'engager à "promouvoir les droits et la santé sexuels et reproductifs de manière complète pour tous" et c'est ce seul passage qui a fait consensus au sommet 2024.
"Nous défendions ce qui avait été convenu à Hiroshima où le texte était plus explicite, mais il n'a pas été possible de trouver un accord", a expliqué un haut responsable de l'Union européenne vendredi à des journalistes.
"Ce qui est important c'est que dans le texte on ait la promotion des droits sexuels et reproductifs", a-t-il ajouté.
Les débats ont été vifs et les échanges par voie de presse acrimonieux, en particulier entre le président français Emmanuel Macron et Giorgia Meloni.
M. Macron a dit "regretter" la position italienne tandis que Mme Meloni l'a accusé de "faire campagne électorale en utilisant un forum précieux comme le G7" avant le premier tour des législatives française le 30 juin.