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Une quarantaine de manifestants ont été arrêtés mercredi en Arménie lors d'un rassemblement devant le Parlement pour exiger la démission du Premier ministre Nikol Pachinian, contesté à cause de la cession de villages à l'Azerbaïdjan.
Selon le ministère de l'Intérieur de ce pays du Caucase, 42 personnes ont été interpellées sur les quelques milliers de manifestants présents pour "avoir désobéi aux demandes légitimes de la police".
La contestation contre M. Pachinian est menée par le charismatique archevêque Bagrat Galstanian, qui a harangué la foule mercredi en dénonçant les cessions de territoires à l'Azerbaïdjan, qu'il juge "illégales". Il a dénoncé des "concessions unilatérales et humiliantes" de l'Arménie.
S'adressant aux députés, Nikol Pachinian a lui assuré qu'Erevan était prêt à signer un accord de paix avec Bakou "d'ici un mois".
M. Pachinian défend la récente cession de quatre villages frontaliers à l'Azerbaïdjan comme une concession nécessaire pour éviter un nouveau conflit avec Bakou.
Les deux pays se sont affrontés lors de deux guerres, l'une dans les années 1990 remportée par l'Arménie et la deuxième en 2020, remportée par l'Azerbaïdjan. Bakou a aussi remporté une victoire éclair en 2023 sur les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh, reprenant le contrôle de cette enclave.
Cette défaite a envenimé les relations entre l'Arménie et son traditionnel allié russe, accusé par Erevan d'inaction.
M. Pachinian a affirmé mercredi que son pays quitterait l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire de pays d'ex-URSS menée par Moscou. Il n'a toutefois pas donné de délai clair pour cette sortie.