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Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a dénoncé mardi "l'usage excessif de la force" contre les manifestants au Bangladesh après plusieurs jours de troubles qui ont fait au moins 206 morts, selon un décompte de l'AFP.
"Les responsabilités doivent être clairement établies sur les nombreux cas d'usage excessif de la force (...) contre les manifestants et d'autres, y compris des journalistes et de jeunes enfants", a indiqué M. Borrell dans un communiqué, appelant au respect des droits humains.
Les manifestations d'étudiants contre les quotas d'emplois dans la fonction publique ont fait au moins 206 morts, dont plusieurs policiers, selon un comptage de l'AFP à partir de données de la police et hospitalières.
Ces affrontements ont été parmi les pires des 15 années de mandat de la Première ministre Sheikh Hasina. Afin de rétablir l'ordre, son gouvernement a notamment déployé l'armée, coupé l'accès à internet et imposé un couvre-feu.
Josep Borrell explique avoir exprimé sa "profonde préoccupation face à l'annonce d'une politique de 'tir à vue'" contre les manifestants.
Déplorant également les "meurtres" contre des agents de forces de l'ordre, "la violence, la torture et les arrestations massives", le responsable espagnol a dit souhaiter une enquête approfondie pour traduire en justice les responsables.
"Nous suivrons de près les actions des autorités dans le contexte de cette crise et, en gardant à l'esprit les principes fondamentaux des relations entre l'UE et le Bangladesh, nous espérons que tous les droits de l'homme seront pleinement respectés", a aussi relevé le chef de la diplomatie des Vingt-Sept.