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La Bourse de New York évoluait divisée, mais non loin de l'équilibre jeudi, reprenant son souffle après des records la veille et avant la parution des chiffres de l'emploi aux États-Unis vendredi.
L'indice Dow Jones avançait de 0,34%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,04% et le S&P 500 grappillait autant, vers 14H15 GMT.
Mercredi, le Nasdaq (+1,96% à 17.187,91 points) et le S&P 500 (+1,18% à 5.354,03 points) avaient tous deux enregistrés de nouveaux records, tandis que le Dow Jones avait gagné 0,25% à 38.807,33 points.
La séance avait été tirée par l'ascension de Nvidia (+5,16% en clôture), le géant des semi-conducteurs consacrés à l'IA ayant franchi le seuil symbolique de 3.000 milliards de capitalisation boursière.
Nvidia a même clôturé au-dessus d'Apple (+0,78%), accédant ainsi à la deuxième place, derrière Microsoft. La société qui "a ajouté mille milliards de dollars de capitalisation en trois mois (...) doit diviser ses actions par dix vendredi", a rappelé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
A l'ouverture jeudi, "le manque de conviction des indices avait quelque chose à voir avec l'attente de voir si l'élan d'hier vers de nouveaux sommets va se poursuivre", a estimé Patrick O'Here de Briefing.com.
"Nous soupçonnons qu'il y a des inquiétudes quant au fait que le marché — et un certain nombre d’actions à très grande capitalisation — est sur le point de subir un repli", a-t-il pronostiqué.
Parmi les indicateurs, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux États-Unis ont progressé de 8.000 à 229.000, un plus haut en un mois, selon les statistiques du département du Travail.
Vendredi, le ministère publie les créations d'emplois qui devraient avoir augmenté à 190.000 en mai, selon les analystes contre 175.000 le mois d'avant tandis que le taux de chômage devrait rester à 3,9%.
Le marché obligataire se tendait un peu avec des taux à dix ans à 4,28% contre 4,27% la veille, après un déficit commercial américain qui s'est creusé en avril de 9%, à un plus haut depuis un an et demi, reflétant une solide demande et de fortes importations.
Après la Banque du Canada, c'était au tour de la BCE de baisser ses taux directeurs en zone euro d'un quart de point de pourcentage, sa première réduction depuis presque cinq ans.
Ce premier pas était d'autant plus suivi par les investisseurs qu'il est assez rare que la BCE amorce un tournant de politique monétaire avant la Réserve fédérale. La Fed, elle, devrait laisser ses taux inchangés lors de sa réunion la semaine prochaine.
Du côté des valeurs, Nvidia se repliait de 2,71% après sa course effrenée la veille. Tout le secteur des semi-conducteurs glissait dans le rouge, d'AMD (-1,17%) à Taiwan Semiconductor Manufacturing (-1,09%) en passant par Intel (-1,48%).
La chaîne d'articles de sports Lululemon était recherchée (+3,07%) après avoir annoncé des résultats au premier trimestre meilleurs qu'attendu et relevé son programme de rachats d'actions à un milliard de dollars.
Le groupe de magasins à prix cassés Five Bellow s'enfonçait de 11,14% alors qu'il a réduit ses prévisions de résultats pour 2024, indiquant que ses clients à faibles revenus réduisaient leurs achats discrétionnaires, sous la pression de l'inflation.
Dollar General perdait aussi 3,21%.
La chaîne de lingeries Victoria Secret cédait 2,74% en dépit d'une résultat meilleur que prévu au premier trimestre. L'enseigne prévoit toutefois un recul des ventes au deuxième trimestre.