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La Bourse de New York a ouvert dans le vert mardi, inspirée par une accalmie des taux obligataires et des résultats de sociétés jugés globalement de bonne facture.
Vers 13H45 GMT, le Dow Jones glanait 0,67%, l'indice Nasdaq s'élevait de 0,36% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,36%.
Pour Karl Haeling, de LBBW, le marché reste "sur sa tendance", orienté à la hausse.
"Je suis impressionné par le fait que le marché tienne malgré la surprise sur les ventes de détail", a-t-il confié.
Hors automobile, essence, matériaux de construction et restauration, les ventes au détail ont grimpé de 0,9% sur un mois en juin aux Etats-Unis, alors que les économistes ne prévoyaient qu'une progression de 0,1%.
Ce sursaut aurait pu inquiéter la place new-yorkaise quant à la trajectoire de l'inflation, mais après un petit raffermissement, les taux obligataires se sont de nouveau détendus.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,20%, contre 4,23% la veille. Plus tôt, il était descendu jusqu'à 4,16%, une première depuis quatre mois.
"Le marché est maintenant convaincu que la Fed (banque centrale américaine) va vraiment baisser ses taux cette année", selon Karl Haeling.
Le scénario central privilégie même désormais trois coups de canif d'ici fin 2024, contre deux seulement il y a encore une semaine.
"Il y a aussi pas mal d'optimisme sur les résultats de sociétés", a ajouté Karl Haeling, pour qui les banques "ont tout cassé".
Les comptes trimestriels de Bank of America, supérieurs aux anticipations, étaient ainsi salués (+3,21%), bien que le bénéfice soit en baisse.
Comme pour ses grands concurrents, l'établissement a surfé sur le rétablissement de la banque d'investissement, avec une hausse de 29% des commissions dans cette activité.
Morgan Stanley a également profité de ce redressement, mais a été sanctionné (-0,44%) pour ses performances jugées décevantes dans la gestion d'actifs. La banque new-yorkaise a notamment vu ses actifs sous gestion progresser sensiblement moins que prévu.
Quant à la banque et gestionnaire d'actifs Charles Schwab, elle était aussi malmenée (-6,71%), malgré des résultats en ligne avec les attentes. Les investisseurs ont été déçus par les ouvertures de comptes et le revenu moyen par transaction.
La Bourse de New York voit d'un très bon oeil la diversification en cours de beaucoup de portefeuilles, qui profite au Dow Jones, à un record en clôture lundi, mais aussi à l'indice Russell 2000, dédié aux PME.
Après avoir stagné au premier semestre, ce dernier a gagné près de 8% sur les quatre dernières journées de cotation.
A la cote, le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG), faisait l'objet de prises de bénéfices (-7,19%) au lendemain de l'investiture officielle du promoteur immobilier comme candidat républicain à la présidentielle américaine.
Les investisseurs réagissaient aussi à la revente annoncée de plus de 37 millions de titres par la société d'investissement Yorkville Advisors, soit près de 20% des actions de TMTG.
Le titre, extrêmement volatil, avait gagné quasiment 41% en trois séances.
L'assureur santé UnitedHealth, première pondération du Dow Jones (8,4% de l'indice), montait de 3,91%, les opérateurs étant plutôt rassurés par des résultats meilleurs qu'attendu malgré l'impact d'une cyberattaque.
Cette dernière a touché, fin février, sa plateforme de collecte et versement de frais de santé, paralysé durant plusieurs semaines.
Le géant des sites de rencontres Match Group s'envolait (+7,79%). Le Wall Street Journal rapporte que la société d'investissement activiste Starboard Value en contrôle environ 6,5% et réclame aux dirigeants d'investir davantage dans sa plateforme vedette, Tinder.
Tesla se repliait (-0,65%). Selon le Wall Street Journal, son patron, Elon Musk, prévoit de donner 45 millions de dollars par mois à un groupe de soutien à Donald Trump.