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La Bourse de New, qui flirtait avec de nouveaux sommets pour le Nasdaq et le S&P 500 en première partie de séance jeudi, a finalement interrompu sa série de records pour conclure divisée sur des prises de profits.
L'indice Dow Jones a avancé de 0,77%,à 39.134,76 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 0,79% à 17.721,59 points et le S&P 500 a cédé 0,25% à 5.473,17 points.
Après un jour férié et une série de records, le secteur technologique a repris son souffle jeudi, à l'instar de Nvidia (-3,54%), qui a reculé après une envolée de plusieurs jours qui l'a fait grimper en tête des capitalisations boursières mondiales.
Le Nasdaq sort d'une série de sept records consécutifs. Quant au S&P 500, il avait atteint mardi à la dernière clôture son 31e plus haut historique depuis le début de l'année.
Le Dow Jones s'est repris en revanche jeudi reflétant une légère rotation des investisseurs, de la technologie vers des valeurs plus classiques, de Caterpillar (+1,20%) à Chevron (+2,13%) en passant par McDonald's (+1,21%) ou Merck (+1,30%).
"Il n'est pas inhabituel pour le marché d'avoir une mauvaise journée", a commenté Steve Sosnick d'Interactive Brokers, en évoquant le Nasdaq et le S&P 500.
"Le déclin n'est pas faramineux non plus et il n'y a pas de quoi paniquer. On assiste à des prises de profit", a-t-il indiqué.
L'analyste a souligné que Nvidia, l'action coqueluche du marché, porte-drapeau du secteur de l'intelligence artificielle, avait pris 20% pour le seul mois de juin. "C'est fou lorsque vous y pensez !", a-t-il lancé.
Le retournement de Nvidia a fait tâche d'huile sur le Nasdaq, Broadcom perdant 3,77%, Qualcomm - 5,12% et Micron Technology -6,03%.
Le concurrent AMD en revanche a pris 4,62% et Salesforce, le géant des logiciels clients sur le "cloud" (informatique dématérialisée) qui s'équipe aussi de l'outil IA, a gagné 4,31%.
Parmi les nouvelles macro-économiques, le marché immobilier continue de faiblir, handicapé par les forts taux des crédits immobiliers.
Les mises en chantier de logements sont tombées en mai à 1,277 million en rythme annuel contre 1,352 million en avril. Les demandes de permis de construire sont aussi en nette baisse.
Sur le marché obligataire, les taux se sont très légèrement tendus après la publication de demandes hebdomadaires d'allocations chômage plus faibles qu'attendu aux Etats-Unis.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé de 5.000 la semaine dernière à 238.000. Or la Réserve fédérale (Fed) attend des signes de détérioration du marché de l'emploi pour commencer à baisser ses taux.
En réaction, le taux de rendement des titres obligataires à dix ans est remonté à 4,24% vers 20H10 GMT au lieu de 4,21% à la dernière clôture.
Cette meilleure rémunération du dollar faisait monter le billet de 0,34% par rapport à l'euro qui valait 1,0708 dollar.
Ailleurs à la cote, l'action du groupe pharmaceutique Gilead s'est envolée de 8,46% après l'annonce de résultats provisoires encourageants pour un traitement antirétroviral contre le VIH.
Pour les analystes de Mizuho Securities, "le lenacapavir pourrait être un important moteur de croissance pour Gilead (quelque chose que le marché attendait si patiemment pour cette action) à moyen et à long termes".
Parmi les "Sept Magnifiques", Apple a été sous pression (-2,15%) de même que Tesla (-1,78%) baissaient légèrement tandis qu'Amazon a eu le vent en poupe (+1,80%) après avoir présenté de nouveaux services business-to-business sur sa plateforme de distribution.
L'action DJT du réseau social de Donald Trump, Trump Media and Technology Group s'est effondrée de 14,56%. Le gendarme de la Bourse, la SEC, a donné son feu vert à la conversion de dérivés en actions, ce qui risque de diluer les parts des investisseurs.