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La Bourse de New York baissait mardi, à la veille d'une décision de la Fed et de nouvelles données sur l'inflation, tandis que le marché obligataire et le dollar profitaient des incertitudes en Europe.
L'indice Dow Jones cédait 0,75%, le Nasdaq reculait de 0,09% et le S&P 500 perdait 0,38%, vers 14H25 GMT.
Les taux obligataires américains, qui évoluent en sens inverse du prix de l'obligation, reculaient à 4,44% contre 4,46% la veille, montrant un intérêt des investisseurs mondiaux pour les valeurs sûres.
"Le ton est un peu à l'évitement du risque", a commenté Steve Sosnick d'Interactive Brokers. "En étant global, le marché des bons du Trésor américain attire des flux vers la sécurité" vu "la nervosité" des marchés européens après les élections, a indiqué l'analyste à l'AFP.
"Les investisseurs craignent qu’un bouleversement à droite (...) au Parlement européen n'affaiblisse les efforts d’intégration économique de l'UE, ne compromette les gains climatiques et n'oblige l'Europe à se montrer plus dure en matière de commerce", a expliqué pour sa part Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Alors que les marchés européens étaient dans le rouge, le dollar jouait aussi son rôle de valeur refuge.
Le billet vert gonflait nettement par rapport à l'euro pour la deuxième séance consécutive. Vers 14H20 GMT, la devise européenne perdait 0,39% à 1,0723 dollar pour un euro.
Les indices boursiers revenaient de leurs records la veille pour le Nasdaq et le S&P 500.
Le Dow Jones était particulièrement affecté avec les poids lourds bancaires comme American Express (-2,13%), Goldman Sachs (-1,71%) ou JPMorgan (2,55%) chutant lourdement.
Les investisseurs sont tendus alors que l'indice des prix à la consommation pour mai aux Etats-Unis sera publié mercredi peu avant l'issue de la réunion monétaire de la banque centrale (Fed).
Le marché ne doute pas que la Réserve fédérale laisse les taux inchangés à leur niveau le plus élevé depuis plus de vingt ans.
Mais la Fed doit publier de nouvelles prévisions et les investisseurs guettent toute indication sur de futures baisses de taux. Sans compter la conférence de presse du président Jerome Powell.
Quant à l'inflation, les analystes prévoient que les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% en mai pour rester à 3,4% sur un an, selon MarketWatch.
Du côté des valeurs, les onze secteurs du S&P 500 étaient dans le rouge à commencer par les banques (-1,29%) mais aussi les services d'utilité publique (-0,98%), les groupes industriels (-0,97%) et le secteur énergétique (-0,76%).
Boeing cédait plus de 2%, General Electric -1,19%, IBM -1,73%.
Nvidia, le spécialiste des puces pour l'IA, restait imperturbable (+0,08%).
Apple qui avait cédé presque 2% la veille, s'envolait de 3,16%. Le groupe a annoncé le lancement d'Apple Intelligence, un nouveau système d'optimisation de l'utilisation de ses appareils, de l'iPhone au Mac, grâce à l'intelligence artificielle (IA) générative opérée en partenariat avec OpenAI.
Apple Intelligence figurera dans la nouvelle version du système d'exploitation iOS 18.
le groupe de crédit à la consommation Affirm, qui permet aux consommateurs de payer leurs achats en plusieurs fois, grimpait de 5,16%. L'action profitait de l'annonce que ses services de paiements différés seront offerts l'année prochaine sur Apple Pay, le service de paiement d'Apple.
Le constructeur automobile General Motors gagnait lui 0,83% après avoir relevé son dividende de 33% et lancé un programme de rachat d'action de 6 milliards de dollars.