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Le conseil d'administration d'International Distributions Services (IDS), maison mère de l'opérateur postal britannique en difficulté Royal Mail, a annoncé mercredi qu'il avait accepté une offre ferme de rachat à 3,6 milliards de livres (4,2 milliards d'euros) formulée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Le conseil d'administration d'IDS et celui d'EP Corporate Group, société du milliardaire qui détient déjà 27,6% du britannique, "sont parvenus à un accord sur les termes et conditions d'une offre" à 370 pence par action, selon un communiqué publié sur le site internet de la Bourse de Londres.
Ce rachat d'IDS doit encore être validé par ses actionnaires.
IDS s'était dit mi-mai enclin à accepter cette offre, relevée par rapport à une proposition à 3 milliards de livres soumise le 9 avril, qui avait été jugée trop faible et rejetée - mais EP group disait vouloir "continuer à s'engager de manière constructive" avec le groupe de logistique.
L'offre a fait polémique dans la classe politique, alors que le parti travailliste, donné largement gagnant pour les élections du 4 juillet, a envoyé une lettre à M. Kretinsky pour demander "des garanties" notamment "que Royal Mail reste domiciliée au Royaume-Uni, y paie des impôts et y conserve son siège social".
"Royal Mail fait partie du tissu social britannique depuis des centaines d'années. EP group a le plus grand respect pour l'histoire et la tradition de Royal Mail, et je sais que posséder cette entreprise entraînera d'énormes responsabilités", a assuré Daniel Kretinsky, cité dans le communiqué mercredi.
Dans sa proposition, il s'est notamment engagé à maintenir un service à prix unique pour l'ensemble du Royaume-Uni, la livraison de lettres de premières classes six jours par semaine, la protection de la marque "Royal Mail" ou encore le maintien du siège de l'entreprise dans le pays.