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Retour au calme en Martinique après un "déferlement inédit de violences"

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Ed JONES

Le préfet de la Martinique a assuré mardi que l'ordre avait été "rétabli" dans cette île française des Caraïbes, après "un déferlement inédit de violences" en marge d'une mobilisation contre la vie chère.

"La situation sécuritaire en Martinique est tout à fait rétablie. Les deux dernières nuits ont été calmes", s'est félicité Jean-Christophe Bouvier lors d'une conférence de presse, signalant notamment un seul barrage installé dans la nuit de lundi à mardi, "immédiatement levé" par les forces de l'ordre.

Quelques heures après ce point presse, un homme a été interpellé à l'entrée du centre-ville de Fort-de-France et placé en garde-à-vue, a confié une source policière à l'AFP. Des gaz lacrymogènes ont également été tirés, d'après une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Un important dispositif de forces de l'ordre avait été déployé mardi matin près de la préfecture, avec des camions de gendarmes et des barrières anti-émeutes pour empêcher un convoi de camions contre la vie chère d'entrer dans le centre du chef-lieu de la Martinique.

Vers 14H30 heure locale, les chauffeurs routiers s'étaient dispersés dans un concert de klaxons mais sans trouble, et vers 17H00, les forces de l'ordre avaient levé le dispositif, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Je m'interroge sur l'importance des moyens déployés pour le maintien de l'ordre public, face à une manifestation pour le moins habituelle, en soutien à la mobilisation contre la vie chère", a écrit, dans un communiqué diffusé sur X Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France, assurant ne pas avoir été informé du filtrage, par les forces de l'ordre, de "la plupart des accès au centre-ville".

"Il n'est pas certain que toutes les routes de Fort-de-France du centre-ville soient capables de supporter ces poids", certains camions dépassant les 40 tonnes, s'était défendu un peu plus tôt le préfet.

En marge du mouvement contre la vie chère lancé début septembre en Martinique, des violences urbaines ont touché cette île des Antilles françaises.

Un couvre-feu partiel nocturne instauré le 18 septembre dans certains quartiers de Fort-de-France et de la commune limitrophe du Lamentin, a été prolongé lundi jusqu'à jeudi matin et a été élargi au quartier populaire de Sainte-Thérèse, épicentre des violences ces derniers jours.

-"Stratégie du chaos" -

La prolongation du couvre-feu doit également permettre aux forces de l'ordre "de faire les interpellations nécessaires" des individus recherchés, a précisé le préfet.

"Depuis le début de la crise, ce sont 33 individus qui ont été interpellés", a déclaré M. Bouvier avant une nouvelle interpellation mardi rapportée par une source policière. le préfet a évoqué 44 véhicules brûlés en quelques jours, 59 commerces vandalisés et "surtout, 11 policiers et gendarmes blessés".

Trois personnes ont également été blessées, dont une par balle.

"On a tiré sur une voiture de police, à 3 mètres de celle-ci, la balle a frôlé la tête du conducteur. Nous avons, par miracle, évité un drame absolu", a dénoncé le préfet.

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Ed JONES

"C'est à une véritable stratégie du chaos que nous avons assistée et à un déferlement inédit de violences", a-t-il encore affirmé, justifiant l'arrivée de renforts de forces de l'ordre afin de "saturer le territoire".

"Preuve de l'efficacité de ces renforts, le quartier de Sainte-Thérèse a pu faire l'objet d'un nettoyage hier (lundi), dans la journée, et de manière tout à fait pacifique", s'est réjoui Jean-Christophe Bouvier.

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Ed JONES

Par ailleurs, le préfet a réitéré sa volonté d'organiser une nouvelle table-ronde sur la question de la vie chère pour "continuer le travail initié depuis trois semaines avec l'ensemble des parties prenantes" sur des sujets qui intéressent "en priorité les Martiniquais".

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