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Plus de la moitié de l'électricité de la planète sera d'origine bas carbone d'ici la fin de la décennie, mais le monde est encore "loin d'une trajectoire alignée" sur les objectifs de neutralité carbone, affirme mercredi l'Agence internationale de l'énergie dans un rapport.
"Dans l'histoire de l'énergie, nous avons connu l'ère du charbon et l'ère du pétrole, et nous entrons maintenant à grande vitesse dans l'ère de l'électricité, qui définira le système énergétique mondial à l'avenir et sera de plus en plus basée sur des sources d'électricité propres", estime le directeur executif de l'AIE Fatih Birol cité dans le communiqué du rapport annuel de l'organisation, World Energy Outlook 2024.
Dans ce rapport, l'AIE maintient sa prévision d'un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) "d'ici la fin de la décennie", des prévisions à rebours de celles de l'industrie pétro-gazière et de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
"Avec l'énergie nucléaire, qui fait l'objet d'un regain d'intérêt dans de nombreux pays, les sources (d'énergie) à faibles émissions" telles que l'éolien et le solaire "devraient produire plus de la moitié de l'électricité mondiale avant 2030", affirme l'AIE.
L'agence de l'énergie de l'OCDE décrit une soif d'électricité poussée par l'industrie, la mobilité électrique, les besoins de l'IA et des 11.000 data centers présents dans le monde et la climatisation.
Si "l'élan croissant en faveur des transitions énergétiques propres" est bien là, "le monde est encore loin d'une trajectoire alignée sur ses objectifs de neutralité carbone" à 2050, souligne toutefois l'AIE qui appelle à une accélération.
"Un niveau record d'énergie propre a été installé au niveau mondial en 2023, mais les deux tiers de l'augmentation de la demande d'énergie ont encore été satisfaits par les combustibles fossiles", relève l'AIE.