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Le groupe minier Anglo American a rejeté mercredi une demande de son rival australien BHP, qui avait demandé plus de temps pour préparer une offre de rachat révisée sur le britannique, dans le but de former un titan du cuivre.
Selon les règles britanniques en matière d'OPA, BHP doit faire une offre ferme mercredi avant 16H00 GMT (18h00 heure belge) ou se retirer.
BHP "n'a pas répondu aux préoccupations fondamentales du conseil d'administration sur le risque disproportionné associé à la structure" de l'offre, qui prévoit notamment de se séparer de deux filiales sud-africaines d'Anglo American, a indiqué le britannique dans un communiqué.
Une fusion entre les deux groupes serait la plus importante dans le secteur depuis des années, motivée notamment par les perspectives juteuses pour le cuivre, métal clé pour la transition énergétique.
Anglo American avait refusé la semaine dernière de se faire racheter par BHP, malgré une offre améliorée à 38,6 milliards de livres (45,4 milliards d'euros), mais avait laissé la porte entrouverte en acceptant de prolonger les discussions pendant 7 jours.
Anglo American avait précédemment rejeté deux offres plus faibles, et épinglait notamment la "complexité significative" et les "risques" pour les actionnaires d'Anglo American d'une offre qui prévoit de se séparer de l'activité de platine et celle de minerai de fer.
Cette proposition avait provoqué l'émoi en Afrique du Sud, à l'approche d'élections générales qui s'annoncent comme les plus serrées depuis des décennies.
Plus tôt mercredi, BHP avait dit estimer "qu'une nouvelle prolongation du délai est nécessaire pour permettre un travail plus poussé sur sa proposition", dans un communiqué à la Bourse australienne.
BHP disait avoir présenté une série de mesures visant à apaiser les inquiétudes, notamment en s'engageant à maintenir les effectifs d'Anglo American à Johannesburg.