Partager:
Les entreprises belges s'attendent à ce que la croissance reste stable au deuxième trimestre tandis que l'incertitude demeure sur le second semestre de 2024, ressort-il du "Business Echo" de la Banque nationale de Belgique publié mercredi.
Cette analyse qualitative de la situation économique en Belgique repose sur des interviews avec un panel de chefs d'entreprise.
Les répondants mettent en exergue des conditions économiques difficiles au deuxième trimestre même si l'activité a moins ralenti qu'ils ne le craignaient. Pour le second semestre, les attentes sont très modérées et marquées par une forte incertitude. Peu de sondés s'attendent à ce que l'activité rebondisse d'ici peu.
Les chefs d'entreprise soulignent la moindre pression sur les prix, ainsi que le ralentissement de la hausse des prix de vente. Presque tous évoquent la hausse plus modérée des coûts salariaux et la baisse d'autres coûts comme ceux de l'énergie, ce qui devrait contribuer à la désinflation.
Les interviews tendent également à montrer que le marché du travail a surmonté la période la plus difficile. Peu d'entreprises envisagent dès lors de réduire leurs effectifs. Par contre, trouver des personnes qualifiées demeure un défi dans tous les secteurs, même ceux offrant des salaires attractifs et des conditions de travail favorables.
Les investissements semblent, eux, ralentir, à cause d'une rentabilité moindre des entreprises qui les incite à réduire leurs dépenses et à améliorer leur efficacité opérationnelle. Les investissements consentis se concentrent sur la modernisation, la numérisation et l'automatisation, ainsi que le verdissement des processus de production. Peu de sondés ont fait état d'extension de leurs activités en Belgique.
Les interviews ont été menées entre le 4 avril et le 8 mai avec 44 chefs d'entreprise.