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Les travailleurs du secteur privé qui se rendent au travail à vélo reçoivent une indemnité kilométrique plus élevée de 11% en moyenne qu'il y a un an, selon une analyse d'Acerta Consult publiée mercredi.
Depuis le 1er mai 2023, tous les employeurs privés sont tenus de verser une indemnité kilométrique à leurs travailleurs qui se rendent régulièrement au travail en deux-roues. Avant cette obligation, l'indemnité vélo moyenne s'élevait à 0,24 euro du kilomètre. Elle est désormais de près de 0,27 euro par kilomètre, selon l'analyse du spécialiste RH des données de 320.000 travailleurs au sein de 37.000 entreprises privées.
Les entreprises qui n'octroyaient pas d'indemnité vélo avant le 1er mai 2023 sont tenues de verser un montant de 0,27 euro/km. Cependant, les sociétés qui avaient déjà conclu des accords en internes peuvent continuer d'appliquer l'indemnité convenue. "L'augmentation de l'indemnité vélo moyenne depuis le 1er mai 2023 est donc évidemment due à toutes ces entreprises qui tombent sous le coup de la nouvelle règle des 0,27 euro, mais pas uniquement", pointe Catherine Langenaeken, experte en mobilité chez Acerta Consult, citée dans un communiqué. "Les entreprises qui avaient précédemment fixé un montant inférieur ont également fait un effort supplémentaire, ne serait-ce que pour demeurer compétitives dans le secteur", analyse-t-elle.
L'indemnité vélo kilométrique est exonérée de cotisations de sécurité sociale et n'est pas imposée jusqu'à un certain niveau, ce qui la rend intéressante pour les employeurs. Pour le travailleur, cela permet d'augmenter son salaire net, ajoute-t-elle.
Selon les données d'Acerta, le vélo attire de plus en plus les travailleurs. Le spécialiste RH en veut pour preuve la progression du leasing vélo pris par l'intermédiaire de l'employeur, qui concerne 1,81% des travailleurs, contre 1,51% avant le 1er mai 2023.