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Le manque de compétences numériques du personnel freine le développement de l'intelligence artificielle (IA) au sein des entreprises francophones, selon une étude publiée par l'Union des classes moyennes (UCM) jeudi. Près de la moitié d'entre elles n'ont ainsi pas encore intégré l'IA générative dans leur fonctionnement, ressort-il du sondage, mené auprès de 132 employeurs.
À l'heure actuelle, l'IA n'est utilisée que dans une entreprise francophone sur deux. Au sein de celles qui ont adopté cette technologie, 36% des patrons répondent que leurs employés peuvent l'utiliser dans les limites fixées par l'entreprise, alors que seuls 6% des répondants l'utilisent systématiquement pour certaines tâches.
Selon l'UCM, c'est notamment le manque de compétences en interne qui freine le plus le développement de l'IA en entreprise, loin devant les questions de temps et de budget. Pourtant, seuls 2% des répondants organisent des formations à l'utilisation de l'IA pour leur personnel. "Quand on leur parle d'intelligence artificielle, les entreprises semblent déboussolées. Particulièrement dans le domaine des ressources humaines tant le sujet est vaste et ses implications sur le terrain encore floues", observe l'UCM.
Un doute est également présent parmi les chefs d'entreprises quant à la capacité de l'IA à transformer leur secteur. Pour 35% d'entre eux, l'intelligence artificielle n'aura que peu ou pas de conséquences sur leur manière de travailler. Un quart des répondants se dit toutefois convaincu de son utilité.
Parmi les dirigeants interrogés, trois quarts affirment en outre que la numérisation ne devrait pas entrainer de licenciements. "Pour eux, la digitalisation semble donc davantage être une opportunité qu'une contrainte", note l'organisation.
"Le risque, demain, n'est pas que le personnel d'une entreprise soit remplacé par l'IA. Mais bien qu'il soit remplacé par du personnel plus compétent qui sait l'utiliser et la valoriser", conclut l'UCM.