Partager:
La réouverture du canal Condé-Pommeroeul, qui relie la Belgique à la France, est reportée à une date encore indéterminée en raison d'une accumulation de sédiments, annonce vendredi le Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures. Un dragage doit être programmé dès la mi-mars.
Un test de navigabilité et des sondages effectués sur le canal fin janvier ont permis de localiser une poche de sédiment entre l'écluse d'Hensies, dans le Hainaut, et le pont de Saint-Aybert en France. Cette accumulation de sédiment limite le tirant d'eau, soit la hauteur de la partie immergée d'un bateau, dans la zone concernée et complique de facto la navigation.
Selon le SPW Mobilité, les abondantes pluies qu'a connu la région entre fin 2023 et début 2024 "ont sans doute contribué au renforcement de ce phénomène, sans que d'autres hypothèses ne puissent à ce stade être écartées". L'absence de navigation n'a pas non plus permis la dispersion des sédiments consécutive au passage des bateaux.
Un "traitement curatif préalable" est donc nécessaire, explique le SPW. Un dragage va être programmé dès la mi-mars. Des études et analyses techniques sont en cours pour déterminer l'origine du problème et définir, le cas échéant, les interventions complémentaires nécessaires. Les résultats sont attendus dans les prochaines semaines et permettront d'estimer la date de remise en service du canal.
Creusé en 1980 pour faire la jonction entre le canal Nimy-Blaton-Péronnes et la frontière française au niveau de Hensies, où il retrouve le tracé de l'ancien canal Mons-Condé, le canal Pommerœul-Condé est fermé à la navigation depuis 1992 en raison d'un envasement trop important. À sa réouverture, il permettra le passage de bateaux pesant jusqu'à 3.000 tonnes, contre 1.350 dans les années 90, qui éviteront un détour de 30 kilomètres et gagneront ainsi une demi-journée de navigation.