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La Corée du Nord a procédé à l'essai d'une ogive de "très grande taille" conçue pour un missile de croisière stratégique, et lancé un nouveau type de missile anti-aérien, a rapporté un média d'Etat samedi.
"La Direction des missiles de la (Corée du Nord) a conduit un test de puissance d'une ogive de très grande taille conçue pour le missile de croisière stratégique +Hwasal-1 Ra-3+", a indiqué l'agence nord-coréenne KCNA.
Pyongyang a par ailleurs mené un lancement d'essai d'"un nouveau type de missile anti-aérien +Pyoljji-1-2+ dans la mer de l'Ouest", aussi connue sous le nom de mer Jaune, a ajouté KCNA, précisant que les deux essais avaient été conduits vendredi.
L'armée sud-coréenne a pour sa part déclaré avoir détecté "plusieurs tirs de missiles de croisière et de missiles anti-aériens" en direction de la mer Jaune, vendredi vers 15H30 (06H30 GMT), selon l'agence sud-coréenne Yonhap.
Elle a ajouté qu'elle "surveillait de près" les activités militaires de la Corée du Nord, et qu'en cas de "provocation" de Pyongyang, "nous la punirons lourdement", a-t-elle dit.
Ces deux essais font partie des "activités régulières de la direction et des instituts de sciences de la défense qui lui sont affiliés", a indiqué Pyongyang. "Un certain objectif a été atteint" grâce au test, a poursuivi la même source, sans fournir davantage d'informations.
Contrairement aux missiles balistiques, les essais de missiles de croisière ne sont pas interdits par les sanctions actuelles de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.
Le système de surveillance de ces sanctions a été dissous fin mars, provoqué par un veto de Moscou au Conseil de sécurité.
D'après des experts, les missiles de croisière testés par Pyongyang sont destinés à être exportés vers la Russie avant d'être utilisés dans la guerre en Ukraine.
Début avril, Pyongyang avait affirmé avoir testé un nouveau missile hypersonique de moyenne à longue portée et à combustible solide.
Les médias d'Etat avaient alors diffusé une vidéo de son lancement sous le regard du numéro un nord-coréen Kim Jong Un.
Depuis le début de l'année, le pays, doté de l'arme nucléaire, a qualifié la Corée du Sud de "principal ennemi", fermé les agences consacrées à la réunification et au dialogue intercoréen et a menacé d'entrer en guerre pour toute violation de son territoire "ne serait-ce que de 0,001 millimètre".