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La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a présenté jeudi les premiers agents des brigades régionales de sécurité dans les transports qui seront déployés sur le réseau en plus des agents de la RATP et de la SNCF.
"Il manque, pour la sécurité du réseau, des brigades qui pourraient être envoyées dans des endroits où il se passe des incidents majeurs soit récurrents, soit qui sont très graves, pour sécuriser la zone", a expliqué la présidente de région, qui préside également l'autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Ces brigades "auront vocation à être postées dans une gare dans laquelle il y a du trafic, de la vente à la sauvette, là où on pourrit particulièrement la vie des voyageurs", a-t-elle ajouté.
D'ici les Jeux olympiques, 50 de ces agents seront déployés, par équipage de trois. Contrairement à leurs collègues de la sûreté ferroviaire pour la SNCF (Suge) ou du GPSR pour la RATP (Groupe de protection et de sécurité des réseaux), ils ne seront pas armés, mais équipés de matraques télescopiques et de bombes lacrymogènes.
D'ici 2025, IDFM compte déployer 100 agents. Ils sont employés par la société de sécurité privée Aeneas, qui a passé un contrat de quatre ans avec IDFM, et doivent tous être formés à intervenir dans les transports, avec notamment un module sur les violences sexistes et sexuelles.
"Le harcèlement des femmes dans les transports en commun, personne ne s'en occupait avant, on considérait que si ça arrivait, c'était comme ça, c'était la vie. Et bien non, ce n'est pas la vie", a affirmé Valérie Pécresse.
Le recours aux sociétés privées pour assurer la sécurité dans les transports est autorisé depuis 2016 en Ile-de-France. Les opérateurs de transport comme la SNCF ou la RATP en emploient environ un millier à Paris et en grande couronne.
"Quand je suis arrivé à la tête de la région (en 2014), il y avait 2.000 agents de sécurité dans les transports publics, là on est passés à 3.000, et nous allons passer d'ici 2028 à 4.000", a précisé Valérie Pécresse.
Une loi sur la sécurité dans les transports devait également être votée à l'Assemblée nationale fin juin, pour une adoption avant les Jeux olympiques qui débuteront le 26 juillet, mais la dissolution a stoppé net les travaux parlementaires.
Elle devait autoriser les agents à poursuivre les auteurs d'infraction sur la voie publique ou à mener des palpations.