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La plateforme flamande d'associations environnementales Bond Beter Leefmilieu va faire mesurer le taux de PFAS dans le sang de neuf responsables politiques, dans le but d'interdire à terme la production de ces substances chimiques persistantes et potentiellement toxiques, a-t-elle annoncé mercredi.
Parmi les personnalités qui se soumettront à ce test, on retrouve la ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA), ainsi que les député-es Mieke Schauvliege (Groen), Jos D'Haese (PTB) et Gwenny De Vroe (Open Vld).
"On a laissé le champ libre à l'industrie pendant des décennies. Les PFAS (ou alkyls perfluorés et polyfluorés, NDLR) se retrouvent désormais partout, même dans nos corps", souligne le BBL, en rappelant le scandale de la pollution à Zwijndrecht autour de l'usine 3M. Cette multinationale a depuis annoncé l'arrêt complet, à l'échelle mondiale, de sa production et de son utilisation de PFAS d'ici fin 2025.
"Les effets sur la santé, par exemple le dérèglement hormonal, ne sont pas négligeables. Avec ces tests, nous voulons montrer à nos décideurs qu'eux non plus ne sont pas à l'abri. Une sortie progressive des PFAS est la seule manière de réduire l'exposition à ces substances, c'est particulièrement important pour les générations à venir", insiste Tycho Van Hauwaert, du Bond Beter Leefmilieu.
Une première étude menée sur 800 riverains de l'usine 3M avait montré que 59% d'entre eux présentaient une concentration inquiétante de PFOS, un produit du groupe des PFAS. Ces taux leur font courir un risque plus élevé de développer une mauvaise réponse immunitaire aux vaccins, de souffrir de diabète de type 2, de subir une baisse de la fertilité ou de générer des bébés plus faibles à la naissance. Toute personne habitant à proximité de l'usine a désormais l'occasion de se faire tester.