Partager:
A l'aube des élections, Federgon, la fédération des prestataires de services en ressources humaines, lance un mémorandum destiné à revaloriser le titre-service, en mettant l'accent sur "un financement durable et sur une politique de gestion de carrière tournée vers l'avenir", annonce-t-elle mardi.
Le secteur des titres-services représente plus de 150.000 aides-ménagères qui travaillent au quotidien pour pas moins de 1,2 million de familles dans notre pays, rappelle en préambule la fédération.
"Cependant, un examen plus approfondi du système révèle sa grande fragilité", se désole Federgon. Aujourd'hui, "les entreprises titres-services du Top 25 réalisent une marge bénéficiaire d'un demi pour cent (0,55%) à peine. 37,7 % des entreprises titres-services sont même déficitaires", illustre-t-elle, pointant la nécessité d'agir pour assurer un avenir "durable" au secteur.
L'organisation patronale suggère donc une série de propositions à mettre en œuvre au cours de la prochaine législature, parmi lesquelles une augmentation de 5 euros des titres-services qui passeraient ainsi de 10 à 15 euros l'unité (en Wallonie et à Bruxelles).
Cette mesure phare a d'ailleurs déjà été testée chez i-mens, une organisation active dans les soins de santé en Flandre et à Bruxelles, et semble porter ses fruits, comme le révèle justement l'Echo dans ses colonnes, mardi. L'entreprise a en effet récemment augmenté le prix des prestations de ménage (14 euros/heure au lieu de 9 euros), sans pour autant voir ses clients se volatiliser du jour au lendemain, puisque seuls 623 d'entre eux ont résilié leur contrat sur une base de 12.000 au total.
Dans son catalogue de propositions, Federgon propose également d'élargir les activités autorisées des aides-ménagères afin qu'elles puissent effectuer d'autres tâches socialement utiles en plus ou à la place du nettoyage.
Enfin, la fédération plaide pour réduire la durée minimale du travail des personnes pensionnées souhaitant rester actives dans ce secteur.