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Un organisme chinois de cybersécurité, proche du gouvernement, a recommandé mercredi de procéder à l'examen des produits vendus en Chine par le géant américain des semi-conducteurs Intel, accusés de constituer des risques pour la sécurité nationale.
La Chine et les Etats-Unis se livrent une féroce bataille dans le secteur des nouvelles technologies, rivalisant dans les voitures autonomes ou encore l'intelligence artificielle.
Depuis des décennies, Intel domine le marché mondial des puces, qui font fonctionner tous les appareils, des ordinateurs portables aux centres de données. La Chine est l'un de ses principaux marchés.
L'Association chinoise de cybersécurité (CSAC), un groupement industriel ayant des liens étroits avec le gouvernement, accuse certains processeurs d'Intel d'avoir de "fréquentes" failles de sécurité.
Selon la CSAC, cette situation expose notamment les utilisateurs à des attaques, qui pourraient entraîner le vol de données personnelles, comme des mots de passe et des numéros de cartes bancaires.
"Intel a gagné beaucoup d'argent en Chine, mais l'entreprise continue à faire des choses qui nuisent aux intérêts de la Chine et menacent sa sécurité nationale", a indiqué l'organisme dans un communiqué.
"Nous recommandons de lancer un examen en matière de cybersécurité sur les produits Intel vendus en Chine afin de protéger efficacement la sécurité nationale de la Chine ainsi que les droits et intérêts légitimes des consommateurs chinois", a-t-il souligné.
La CSAC accuse également Intel de vouloir "s'attirer les bonnes grâces des autorités américaines" en "mettant la pression sur la Chine" sur la question du Xinjiang.
Cette région du nord-ouest de la Chine a longtemps été frappée par des attentats sanglants et la campagne menée là-bas par Pékin au nom de l'antiterrorisme est accusée de violer les droits humains.
Selon la CSAC, Intel exige de ses fournisseurs qu'ils évitent d'utiliser de la main-d'oeuvre ou des produits du Xinjiang.