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Les 22 États membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) se sont accordés pour fournir un "soutien financier" afin d'assurer la viabilité économique et la compétitivité des fusées Ariane 6 et Vega-C, stratégiques pour l'accès autonome de l'Europe à l'espace, a annoncé lundi le directeur de l'ESA général Joseph Aschbacher.
Cet accord, conclu à l'occasion d'un sommet spatial à Séville (Espagne), comprend une subvention annuelle d'un maximum de 340 millions d'euros pour financer l'équilibre économique du lanceur lourd européen Ariane 6 du 16e au 42e vol.
Cela correspond aux lancements prévus de 2026 jusqu'à l'horizon 2030. L'équilibre financier des 15 premiers vols était déjà assuré par un précédent accord.
Pour la petite fusée italienne Vega-C, clouée au sol après un accident en décembre 2022, la subvention des États pourra atteindre 21 millions d'euros annuels du 26e au 42e vol, selon M. Aschbacher.
Ces subventions doivent permettre d'assurer aux deux fusées de faire face à la féroce concurrence internationale, en particulier de l'américain Space X, qui tire à lui seul près de deux fusées par semaine.
Outre la subvention, l'ESA s'est de son côté engagée à acheter quatre vols dits "institutionnels" par an à Ariane 6 et trois à Vega-C pour mettre en orbite des satellites européens.
Ariane 6 doit effectuer son premier vol en 2024, avec quatre ans de retard. Ce retard, combiné à l'inflation, a été source de "surcoûts considérables", selon une source proche du dossier.
Au total les États de l'ESA se sont mis d'accord pour changer de modèle pour la génération suivante de lanceurs en mettant en concurrence les futurs lanceurs, ce qui doit permettre l'émergence de micro et minilanceurs.