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Avec le jeu vidéo "Space Marine II", la saga "Warhammer" confirme sa popularité

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OLI SCARFF

La sortie du jeu vidéo "Warhammer 40.000: Space Marine II" début septembre a mis en lumière l'intérêt toujours vif des joueurs pour cette saga née il y a plus de 40 ans sous la forme d'un jeu de plateau avec des figurines.

"Nous pensons qu'il s'agit du jeu vidéo le plus rapidement vendu sur lequel nous avons jamais travaillé", a résumé sur le réseau social X Tim Willits, directeur artistique au sein de l'éditeur Saber Interactive, qui a aussi œuvré sur des titres très populaires comme "Doom" ou "Quake".

Ce jeu brutal et sanglant, qui plonge des soldats futuristes dans une guerre spatiale face à des extraterrestres belliqueux, a ainsi dépassé les deux millions d'exemplaires écoulés quelques jours après son lancement et il s'est hissé à la troisième place des ventes sur la plateforme Steam aux États-Unis, selon le cabinet américain Circana.

Ce succès témoigne de la longévité de la marque créée au début des années 1980 par l'entreprise britannique Games Workshop et depuis déclinée dans deux univers: la "dark fantasy" de "Warhammer" et la dimension futuriste de "Warhammer 40.000", parfois abrégé "Warhammer 40k".

- "Monde à part entière" -

Des livres, plus d'une cinquantaine de jeux vidéo allant des genres les plus classiques (tir, stratégie) aux plus surprenants (course, sport): l'expansion de l'univers de "Warhammer" dans la pop culture ne semble pas avoir de limite. Si bien qu'une série de films Amazon a été annoncée à l'hiver 2022, avec la participation de l'acteur britannique Henry Cavill, interprète de "Superman" et "The Witcher".

Quentin Boulaud, 31 ans, vante "un monde à part entière", dont il ne s'est pas lassé depuis sa découverte à l'âge de 10 ans. Cet habitué du French Wargame Café, un lieu parisien dédié aux jeux avec des figurines, collectionne toujours les créatures fantastiques assemblées et peintes à la main pour livrer des combats entre amis.

Il a aussi acheté "Space Marine II" à sa sortie et salue le tour de force de ses créateurs. "Les fans de la licence vont être satisfaits, les fans de jeux vidéo vont être satisfaits également. Et, à côté de ça, si on ne connait pas +Warhammer+, je trouve que c'est une très belle porte d'entrée.", insiste-t-il.

Un enthousiasme largement partagé: sur le site d'agrégation d'avis Metacritic, le jeu a remporté la note "globalement favorable" de 82 sur 100.

"C'était un projet de rêve pour beaucoup de gens de notre studio", commente auprès de l'AFP Oliver Hollis-Leick, directeur artistique au sein de l'éditeur Saber Interactive. "C'était un équilibre à trouver entre rester fidèle à l'univers, à l'histoire, (...) et créer des points d'accroche pour de nouveaux joueurs".

Défi relevé, assure-t-il: "le jeu a dépassé les records de nombre de joueurs connectés en même temps par rapport aux précédents jeux +Warhammer+".

Pour Julien Kirszenbaum, fondateur du French Wargame Café et animateur de la chaîne Youtube French Wargame Studio aux 80.000 abonnés, la licence n'est qu'au début de son entrée dans la culture grand public, grâce notamment à une synergie entre les figurines et les jeux vidéo.

"Il y a beaucoup de streameurs, qui ne faisaient que du jeu vidéo, qui ont testé la figurine ou qui ont testé des jeux de rôles aussi dans cet univers", constate-t-il, après avoir lui-même réalisé plusieurs vidéos dédiés à la sortie du jeu.

"Il y a des championnats du monde par équipes sur lesquels 40 nations sont présentes, notamment des nouveaux arrivants comme la Chine. Ca en dit long sur le fait que c'est vraiment en train de se populariser", poursuit-il, avant de se féliciter: depuis août, c'est la France qui détient le titre mondial.

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