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(Belga) Le SLFP Police est favorable à la mise sur pied d'un centre permanent pouvant s'occuper administrativement des migrants en transit, a-t-il fait savoir à la presse flamande lundi. Un autre syndicat policier, le SNPS, estime aussi que cela pourrait apporter une solution. Au cabinet du ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), on estime qu'un tel centre peut être une option, à concrétiser uniquement lorsque le nombre de transmigrants le justifie.
Vincent Houssin, vice-président du SLFP Police, rappelle qu'un tel centre avait été ouvert à Furnes au plus fort de la crise de l'asile en 2016. "Lorsque quelqu'un était interpellé, il était suivi administrativement dans ce centre", explique M. Houssin. "Il y avait aussi quelqu'un de l'Office des étrangers. Les policiers qui avaient appréhendé l'individu pouvaient ainsi immédiatement s'acquitter des autres tâches de leur métier. Nous avions demandé le maintien d'un tel centre mais cela ne s'est pas concrétisé." Carlo Medo, président du SNPS, souligne aussi l'approche multidisciplinaire que permet un tel centre. "On ne retrouverait pas que des policiers, mais aussi des assistants sociaux et du personnel de l'Office des étrangers. La migration de transit n'est pas un problème pour la police seule. C'est un problème social. La police se trouve à la fin de la chaîne et doit faire en sorte que les règles soient respectées." Un porte-parole du ministre Jambon précise pour sa part que la création d'un tel centre ne peut se faire que si le nombre de migrants en transit augmente fortement. "Cela n'a pas de sens d'ouvrir un tel bureau s'il n'y a que quelques migrants de transit. Il faudrait que des gens travaillent là en permanence et ce n'est faisable que si, par exemple, un grand nombre de transmigrants est découvert dans une même province." Actuellement, les autorités privilégient des équipes mobiles. "C'est en ce moment la solution la plus efficace mais nous tenons la situation à l'œil." (Belga)