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Les réseaux sociaux, ennemis de l'orthographe ? En réalité, ce serait presque le contraire

Ce samedi matin, des élèves de Tournai, tous en 5? ou 6? secondaire, avaient rendez-vous pour des olympiades d'orthographe. 30 minutes de dictée pour tester son niveau orthographique. Une occasion en or pour cette génération, née dans les réseaux sociaux.

Au sortir de l'exercice, les avis étaient mitigés. "Il y a certains mots que je n'avais jamais entendus de ma vie, donc je ne sais pas comment ça s'écrivait", raconte par exemple Chloé. "Je m'attendais à pire. Mais il y a quelques mots qui restaient compliqués. On va voir ce que ça va donner", déclare de son côté Oscar. Mais alors où en sont nos jeunes au niveau orthographique ?

En réalité, une étude du groupement Voltaire, en France, démonte une impression commune: les réseaux sociaux ne feraient pas baisser le niveau de notre orthographe. Ceux qui communiquent régulièrement seraient même meilleurs que ceux qui ne vont qu'occasionnellement sur ces réseaux. Les jeunes utilisateurs seraient même très attentifs et soucieux de maintenir une certaine qualité dans l'orthographe. "Cela remonte à nos racines, par rapport au Latin, au Grec. C'est quand même important de faire attention à ça", lance par exemple Iris. "Sur les réseaux sociaux, on peut être disqualifié si on a fait un message avec une faute d'orthographe. Celui d'après peut vous répondre de d'abord aller soigner votre orthographe et puis tu donneras ton avis", analyse de son côté Anne Dister, professeur de linguistique, qui souligne une forme d'intransigeance sur ce sujet sur nos réseaux sociaux.

Les professeurs de français soulignent un autre phénomène: les règles seraient maîtrisées, mais c'est la vitesse qui impacterait la qualité de l'orthographe. "Ils ont les compétences, surtout en rhéto. Mais on constate, lorsqu'ils écrivent, qu'il y a des problèmes d'attention. Ils vont vite, ils écrivent très bien, mais quand on leur fait remarquer leurs erreurs, ils se rendent compte qu'ils le savaient", raconte Véronique Valembois, professeur de français.

Aucune étude sur le sujet n'est connue en Belgique.

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