Partager:
Entre le 21 et le 27 août, 2.012 nouvelles contaminations ont été diagnostiquées en moyenne chaque jour (+3%). "On constate une stabilisation des nouvelles contaminations, mais celles-ci restent les plus nombreuses chez les enfants et les jeunes adultes", explique Yves Van Laethem, qui met en garde contre "un risque accru de contaminations sur les bancs de l'école".
Des disparités entre les régions
Pour la Belgique, le taux de positivité moyen est de 5,6%. Chez les enfants de moins de 10 ans, il caracole à 11,3%. Dans la tranche d'âge des 20-39 ans, le taux de positivité s'établit à 6%. Entre le 24 et le 30 août, quelque 60 personnes ont été admises en moyenne chaque jour à l'hôpital, un chiffre stable également, mais qui cache d'importantes disparités entre les régions.
"La Région bruxelloise concentre un quart des nouvelles hospitalisations et un tiers des patients hospitalisés en soins intensifs", détaille Yves Van Laethem. "Cette situation reflète le taux plus faible de vaccination en Région bruxelloise", ajoute-t-il. Alors que près de 90% des adultes sont complètement vaccinés en Flandre et 78% en Wallonie, seuls 61% des Bruxellois âgés de plus de 18 ans ont reçu deux injections de vaccin contre le coronavirus.
Vers une 4e vague dès cet automne?
A la question de savoir comment évoluera l'épidémie dans les semaines à venir, l'infectiologue met en garde contre une augmentation des contaminations et des hospitalisations parallèlement à la rentrée des classes. "Une nouvelle vague reste possible en automne, mais dépendra de l'évolution de la vaccination et de nos comportements à tous", conclut-il.
Et avec les assouplissements qui entrent en vigueur dès ce mercredi, Sciensano s’attend à voir une recrudescence épidémiologique dans notre pays. Steven Van Gucht penchait d'ailleurs plutôt de ce côté de la balance: "On a des modèles qui évaluent l’évolution des chiffres à court terme", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse. "À court terme, on s’attend à une poursuite de l’augmentation des contaminations et des hospitalisations, surtout à Bruxelles".
Par contre, Steven Van Gucht estime qu’une stabilisation est possible en Flandre notamment grâce à la couverture vaccinale, bien plus importante qu'à la capitale. Mais sur du court terme, il est plutôt pessimiste, contrastant avec les assouplissements qui entrent en vigueur ce mercredi : "Sur nos modèles, on voit apparaître une quatrième vague, qui pourrait arriver dans le courant des mois d’octobre ou novembre. On imagine que son importance sera située entre la 2e et la 3e vague", a-t-il déclaré.
Les activités à l'extérieur, la ventilation des locaux et le port du masque restent recommandés, tout comme la limitation des contacts sociaux.