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Le gouvernement fédéral a fait ses comptes: 4,3 milliards d'euros de dépenses supplémentaires

Le gouvernement fédéral a clos vendredi son contrôle budgétaire. Un exercice particulier en période de crise qui se conclut par un solde de financement négatif de 3,86%, c'est-à-dire 20,7 milliards d'euros, soit 4,3 milliards en plus que prévu dans le budget initial.

En automne dernier, le gouvernement fédéral avait préparé son budget pour 2022. Grosso modo, cela consiste à inscrire les dépenses prévues d'un côté et les recettes prévues de l'autre. Ce vendredi, le gouvernement s'est réuni pour un contrôle budgétaire. Le but: vérifier si les prévisions de l'automne étaient toujours dans le bon. Résultat: la majorité fédérale a dépensé 4,3 milliards d'euros en plus.

Deux milliards d'euros mis en provision

Plusieurs raisons sont mises en avant par les autorités pour expliquer ce débordement. Il y a évidemment la crise sanitaire qui s'est prolongée. Il y a aussi l'amortissement des efforts suite aux catastrophes naturelles, la crise énergétique, et bien sûr la guerre en Ukraine. L'effet total de la crise ukrainienne est évalué à 2,26 milliards d'euros, qu'il agisse des conséquences économiques ou des dépenses supplémentaires induites.

Le gouvernement a prévu des budgets supplémentaires en provisions de 2 milliards d'euros pour les imprévus. Dans cette somme, il y a notamment 800 millions de provision pour les conséquences de la guerre en Ukraine et 827 millions pour continuer à faire face au Covid-19.

"On sait qu'on va être confronté à des frais qu'on n'avait pas pu prévoir. Les frais de la quatrième et cinquième vagues Covid et les frais liés à l'Ukraine. Donc on crée des provisions, qui sont des enveloppes budgétaires non structurelles, pour couvrir par exemple les frais du IRS, les frais d'hébergement d'Ukrainiens, les frais de vaccins, etc.", a notamment déclaré le Premier ministre Alexander De Croo.

Le salaire minimum augmente

Le conseil des ministres a également confirmé l'augmentation du salaire minimum. Il s'agit de la première étape dans l'augmentation du salaire minimum en quatre phases négociée entre les partenaires sociaux du groupe des 10. Dans deux phases ultérieures (janvier 2024 et 2026), 35 euros bruts seront ajoutés à chaque fois. Il était question alors d'une augmentation faisant passer le Revenu minimum mensuel moyen garanti (RMMMG) à 1.700 euros par mois lors de la première phase. Mais, le montant sera plus élevé en raison des diverses indexations puisque l'indice pivot a été dépassé trois fois depuis la date de signature de cet accord. En conséquence, celui-ci sera finalement 100 euros plus élevés que prévu et s'établira 1.806,16 euros.

Le gouvernement a par ailleurs pris des mesures pour soutenir la mobilité des citoyens: découvrez le détail dans notre article.

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