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Une éclaircie pour les clubs allemands, fermés depuis des mois en raison de la pandémie: la techno est bien de la musique et donne ainsi droit à des taux de TVA réduits, a tranché la Cour fédérale des finances allemande.
La haute-cour financière, qui siège à Munich, avait été saisie par plusieurs plaignants, dont le mythique club berlinois du Berghain, qui contestaient de devoir payer une TVA pleine de 19%s, au lieu d'une TVA réduite à 7% appliquée aux salles de concert.
Dans une décision rendue le 29 octobre, la Cour fédérale leur a donné raison. Elle a en effet estimé que la TVA réduite n'était pas forcément liée à la présence d'instrumentistes ou de chanteurs mais à la raison première de la venue du "visiteur moyen".
Et pour la Cour, même si les recettes de boissons sont supérieures au billet d'entrée, les "clubbeurs" viennent avant tout pour la musique.
"Les DJ ne se contentent pas de jouer des supports sonores (composés par d'autres), mais ils interprètent leurs propres morceaux de musique en utilisant des instruments au sens large, pour créer des séquences sonores ayant leur propre caractère", ont détaillé les Sages de la Cour fédérale.
Cette décision constitue la première bonne nouvelle depuis des mois pour un secteur sinistré par la pandémie de Covid-19.
La fermeture depuis plus de six mois des clubs en Allemagne, en particulier à Berlin, est une catastrophe pour le secteur.
Les aides financières de la ville, le recours facilité au chômage partiel ou les opérations de "crowdfunding" risquent de ne pas suffire à assurer la survie de nombreux lieux.
La réputation de capitale de la nuit et de la musique techno sert à Berlin d'aimant chaque année pour des dizaines de milliers de jeunes touristes venus du monde entier se presser jusqu'aux première lueurs du matin dans les sous-sols des clubs comme le Tresor, Berghain, KitKat ou Sage.