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Les premières bâches sont posées devant la maison de Marc Dutroux à Marcinelle. L’habitation va disparaître. Le mois de juin sera consacré à sa destruction. Le dessin de l’enfant au cerf-volant est un symbole qui s’effacera. En face, les peintures de Conchetta sur les palissades resteront. "Cela va faire un vide qui je l’espère sera vite comblé. Qu’on démolisse, c’est bien pour oublier, mais que l’on ne fasse pas un lieu de recueillement, ça, je n’aime pas. Cela va encore être pour attirer les gens. Dutroux, Dutroux", estime cette riveraine depuis 55 ans.
On n’oubliera pas, ça c’est sûr
Il y a 25 ans, Sabine et Laeticia sont sorties de cette maison vivantes et libres après avoir été séquestrées comme Julie et Mélissa. "On n’oubliera pas, ça c’est sûr", confie Hildegarde, une autre riveraine." J’aimerais autant que l’on démolisse le plus possible", ajoute-t-elle. "Cela va être un genre de parc. Le ressenti est positif, on est content", partage encore Sergio qui habite le quartier depuis 30 ans.
On veut que cela soit un jardin qui donne un espoir
Un jardin prendra effectivement la place des deux maisons. Il s’agira d’un espace ver et fleuri rehaussé. "On veut que cela soit un jardin qui représente, qui donne un espoir, qui soit toujours fleuri, qui ait une ambiance particulière. Cela a été fait en collaboration avec les parents des victimes", assure Valérie Dejaiffe, directrice du bureau d’études de la Ville de Charleroi.
Le jardin apparaîtra fin 2023. Au sous-sol, la cache restera à la demande des familles.