Partager:
Des dizaines de milliers d'Indonésiens sont réfugiés dans des abris temporaires deux semaines après un séisme qui a fait une trentaine de morts et suscité une vague d'infox et de fausses alertes qui a créé la panique chez de nombreux habitants, ont indiqué les autorités lundi.
Le gouvernement local a déclaré un état d'urgence jusqu'à mercredi dans la province des Moluques, un archipel indonésien où près de 135.000 habitants se sont massés dans des refuges et des tentes après un violent séisme le 26 septembre.
De nombreux réfugiés sont encore trop effrayés pour renter chez eux après avoir subi une première forte secousse de magnitude 6,5, suivie de plus d'un millier de répliques, qui ont détruit de nombreuses maisons et bâtiments dans la capitale provinciale Ambon et les alentours, a indiqué l'agence de gestion des catastrophes.
La panique causée par les répliques a été accentuée par une vague d'infox diffusées sur les messageries comme WhatsApp, affirmant qu'un tsunami était imminent, malgré les informations officielles écartant ce risque.
"Il y a tellement d'infox sur un plus grand séisme ou un tremblement de terre". "Les gens sont effrayés et préfèrent rester dans les refuges", a expliqué à l'AFP Agus Wibowo, le porte-parole national de l'agence de gestion des catastrophes.
Certains résidents dont les maisons n'ont pas été endommagées par les séisme refusent de partir, indique-t-il.
Dans l'un de ces messages sur WhatsApp, on peut lire: "c'est à toi de voir si tu y crois ou non mais j'ai parlé avec un membre de ma famille et apparemment Ambon va être submergé dans les prochains jours".
Le séisme, qui a aussi provoqué des glissements de terrain, a fait 37 morts, dont plusieurs enfants, et plusieurs dizaines de blessés. Plus de 6.000 maisons été été endommagées, selon les autorités.
L'Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s'est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne et eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.
L'année dernière, fin septembre, un séisme de magnitude 7,5 suivi d'un tsunami sur l'île de Célèbes avait dévasté la région de Palu et fait plus de 4.300 morts et disparus.