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Il y a quelques semaines, Nicola Sirkis intervenait en direct dans C'est pas tous les jours dimanche pour expliquer pourquoi Indochine ne se produirait pas au Stade Roi Baudouin dans le cadre de son Central Tour en 2021. Sur le plateau du RTL INFO 13h, l'auteur-compositeur-interprète a rappelé les raisons de ce choix. "On va célébrer nos 40 ans, on voudrait que ce soit une fête inoubliable pour le public qu'on a, qui est très large, de très jeune à nos âges. On ne voudrait pas, comme ça nous est arrivé à Olivier et moi quand on a été voir en tant que public One Direction, que les gens restent bloqués pendant 4 heures dans un parking. Nous étions avec nos filles et nous sommes restés bloqués entre 22h et 2h30 du matin. Ce stade n'est pas très bien géré pour l'accueil du public alors que c'est le public qui le fait vivre. Le problème, c'est que c'est dommage qu'il y ait eu une polémique parce qu'il aurait dû y avoir un consensus là-dessus. Et que Bruxelles ait enfin un stade digne d'accueillir tout le monde."
Ne pas passer en Belgique pour cette tournée a évidemment déçu Nicola Sirkis, lui qui est fort attaché à notre pays. "La Belgique, ça a été toute mon enfance jusqu'à 15 ans, on enregistre tous nos albums ici. Le dernier single a été enregistré ici en décembre. Je ne me sens ni Français ni Belge, je me sens Européen. La déception était d'autant plus forte de ne pas pouvoir faire ça, mais on a d'autres choses prévues en Belgique de toute façon (…) On a installé tout un système de cars parce que c'est vachement important. De toute façon, on sait que beaucoup de Belges viennent nous voir, que ce soit à Paris ou ailleurs."
"On sera au coeur du public"
Le nom de cette tournée, c'est "Central Tour" car pour la première fois de son histoire, Indochine se produira au centre des stades. "On voulait que, peu importe où le public sera, tout le monde aura la même visibilité, confie oLi dE SaT, musicien et compositeur. On sera au cœur du public et il n'y aura pas de lésés. Et bien sûr, il y aura des écrans pour être au plus proche de nous."
Pour célébrer ce 40e anniversaire, Indochine a sorti "Nos Célébrations", dont le clip a été dévoilé hier soir.
Après autant d'années d'existence, Nicola Sirkis est fier que le groupe arrive encore "à trouver des mélodies qui marquent". "C'est ce qui est super magique dans notre vie." Le 28 août prochain, la première compilation "Singles Collection" (2001-2021). Une seconde partie (1981-2001) paraitra le 27 novembre. Dans tous les titres qu'Indochine a sortis, impossible pour Nicola Sirkis de n'en choisir qu'un. Mais une chose est sûre, le groupe ne dévoile que des morceaux auxquels les musiciens sont attachés. "On enregistre et on publie tout ce qu'on aime. Dans nos concerts, on fait tout ce qu'on aime. Si ça ne nous plaisait pas, on ne serait pas là. C'est peut-être pour ça qu'on est encore là au bout de 40 ans."
"Que demander de plus?"
Quant à oLi dE SaT, c'est en 1999 qu'il rejoint Indochine. Pour lui, c'est important de célébrer les 40 ans du groupe. "C'est important. C'était inenvisageable de ne pas le fêter. C'est tellement rare dans le paysage francophone ou même international un groupe qui dure 40 ans. Etre en plus là au bout de 40 ans avec un dernier album qui a cartonné, une tournée qui a cartonné, le single qui est très bien accueilli… que demander de plus ? Et puis, c'est aussi un peu mon anniversaire personnel de 20 ans dans le groupe."
Des membres fondateurs d'Indochine, il ne reste aujourd'hui que Nicola Sirkis. "L'anonymat d'Indochine me plait très bien. Ça m'arrange parce que je trouve que la force d'un groupe est implacable. Un artiste solo, ça m'a toujours dérangé. Je n'ai pas cet égo-là. Après, c'est vrai que je suis le leader et que je suis le gardien de l'âme d'Indochine, mais j'essaie d'avoir mon éthique, de respecter le public, de respecter ce qu'on a commencé en 1981 et d'aller jusqu'en 2021. Après, on verra."
"On s'était dit qu'on n'était pas du tout sûr de fêter nos 50 ans parce que je ne sais pas ce que va nous donner la vie dans les 10 prochaines années, donc autant fêter nos 40 ans. Après, je ne dis qu'on ne les fêtera pas. Si on est toujours en bonne santé, si on a toujours du public et si on en a l'envie, pourquoi pas."