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A l’école Van Helmont de Jette, deux classes sont sans instituteurs fixe depuis plus de 4 mois. Progressivement l’impact sur l’enseignement des enfants se fait sentir et les parents s’inquiètent. "On ressent beaucoup ça chez les enfants, ils changent d’attitude, ils n’ont plus de programme. Ils n’ont pas de devoirs, un autre jour ils en ont, le lendemain ils ont un prof puis ils n’ont plus", confie une maman d’élève. "C’est difficile pour les élèves car ils vont prendre du retard, les professeurs ne savent pas se débrouiller entre eux pour combler le manque", explique une autre.
Pour l’instant seuls 80% des cours sont effectivement donnés pour les élèves concernés. Afin d’assurer ce suivi, de nombreux aménagements ont été mis en place à l’école. Les enseignants sont mis à contribution et le rythme est de plus en plus difficile à suivre. Cette institutrice donne cours à l’école Van Helmont. Elle témoigne sous couvert d’anonymat: "Il y a clairement une surcharge de travail car on se retrouve sur tous les fronts. Il faut gérer sa propre classe plus intervenir pendant les heures de fourche, préparer du travail pour les enfants sans titulaire".
La pénurie de professeurs dans l’enseignement primaire est récurrente à cette période de l’année. Afin de remédier au problème, la commune de Jette a tenté de recruter des enseignants mais sans succès.
"Aujourd’hui, nous avons une vraie situation qui semble se dégrader clairement en matière de pénurie. Il ne faut pas oublier que dans quelques années, avec le passage des études de trois à quatre ans, il y a une année scolaire où aucun enseignant ne va sortir de l’école", explique Geoffrey Lepers, échevin MR de l’Enseignement.
Une des deux classes concernées est une classe de 6ème primaire. Dans un peu plus d’un mois ces élèves devront passer l’épreuve du CEB.