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Fiscalité automobile: les véhicules de type Break et Monospace "pourraient être sanctionnés"

Le secteur automobile va connaître une réforme fiscale importante dans les prochaines années. Bien que celle-ci ne soit pas encore sur la table du Parlement wallon, cette réforme devrait mieux tenir du poids de la voiture, de ses émissions de CO2 et donc de sa capacité de pollution. Pour en parler ce mercredi matin, Julien Matagne, député wallon cdH, était l’invité de 7h50 au micro d’Antonio Solimando.

La réforme sur la fiscalité automobile continue de faire parler d’elle. Trois ans après ce débat au Parlement, le gouvernement se penche enfin sur la question et c'est une bonne nouvelle pour l'opposition. "L'automobile, on en a une dans presque chaque foyer wallon et donc, il est important que les citoyens soient parfaitement informés", a indiqué d'emblée Julien Matagne, député wallon cdH, qui était l’invité de 7h50 au micro d’Antonio Solimando. Cette réforme est pourtant loin d’être concrétisée mais elle devrait mieux tenir compte du poids du véhicule, de ses émissions de CO2 et donc de sa capacité de pollution.

"Cette réforme n’est pas encore sur la table du parlement wallon", a rappelé le député wallon cdH. "Aujourd’hui, on discute sur base de ce qui a été dévoilé dans la presse", regrette-t-il.

On sait que les transports en commun, et spécifiquement en Wallonie, ne sont pas à la hauteur des attentes des citoyens

Dans cette réforme, Julien Matagne pointe du doigt des problèmes "de balises". Le Mouvement humaniste craint que ces mesures sanctionnent la classe moyenne et les familles. "On constate que pour les véhicules de type Break ou Monospace, on est très vite sanctionné sur la taxe de mise en circulation et sur la taxe de circulation", souligne le député wallon cdH, qui note des montants supplémentaires à partir de 100 euros et qui peuvent augmenter selon la puissance du véhicule.

"Pour peu que vous ayez un véhicule capable de prendre une poussette, des enfants, des bagages, des courses… Vous serez très vite sanctionné", poursuit Julien Matagne. "On nous avait fait état d’une réforme qui serait neutre pour les citoyens wallons mais ce n’est pas le cas", dit-il encore.

Selon lui, cette réforme cherche "une nouvelle fois" à culpabiliser les automobilistes, "alors qu’on sait que les transports en commun, et spécifiquement en Wallonie, ne sont pas à la hauteur des attentes des citoyens. Donc posséder un véhicule est indispensable pour la plupart des ménages wallons."

Instaurer le principe de la vignette automobile

Autre grande inconnue, pour ce député wallon, c’est la question des véhicules électriques. "Nous n’avons aucune information concernant la fiscalité attribuée aux véhicules électrique, or on sait que d’ici 2026, l’ensemble du parc de véhicules de société va migrer vers une électrification. Cela va se répercuter sur le marché du particulier", indique-t-il. Pour Julien Matagne, il est donc indispensable de donner, dès aujourd’hui, des "indices clairs, nets et précis pour aider les citoyens à s’orienter vers tel ou tel type de véhicule." Le député wallon pointe également du doigt le retard crucial de la Wallonie concernant les bornes de rechargement pour les véhicules électriques.

Il faudrait aussi, selon lui, profiter de cette opportunité fondamentale de faire une réforme complète de la fiscalité automobile pour introduire le principe de la vignette automobile, qui manque . "La Belgique est un pays de transit et quand un véhicule étranger voyage en Belgique, il ne contribue pas à l’entretien du réseau. Ce sont des Wallonnes et les Wallons qui entretiennent. Et on sait qu’il y a beaucoup de kilomètres de route", insiste-t-il. La vignette devrait s’appliquer à l’ensemble du pays et pas seulement en Wallonie mais "la lasagne institutionnelle rend les choses parfois complexes. Mais avec des ministres de la mobilité qui s’entendent, on peut faire avancer les choses", a-t-il conclu.o

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