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Un consortium d’entreprises belges teste en ce moment l’installation de panneaux solaires dans la mer du Nord. Une technologie prometteuse qui permet de rentabiliser l’espace perdu entre les éoliennes offshores, sans gêner le trafic maritime. Cela pourrait fournir une capacité équivalente à une centrale nucléaire.
Un ponton, recouvert de panneaux photovoltaïques, conçu pour résister aux assauts de la haute mer. C'est la technologie qui est testée en ce moment par un consortium d'entreprises belges. Le dispositif s'apprête à passer un an dans la mer du Nord. Une première étape pour optimiser son fonctionnement.
"On peut mesurer la performance des panneaux. Il y aura des batteries dedans, on va pouvoir surveiller en permanence pour récupérer le plus de données possibles", explique Tine Boon, coordinatrice SeaVolt. Le but: "Faire les bons choix techniques et économiques pour la prochaine phase, pour faire une grande installation."
À terme, ce type de "ponton" pourra être ancré dans les parcs éoliens en mer du Nord. Aujourd’hui, pour des raisons techniques, chaque éolienne est installée à minimum un kilomètre de sa voisine. De l’espace perdu que les autorités souhaitent rentabiliser. Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice, précise: "Puisque les espaces entre les éoliennes ne peuvent pas être utilisés, on pense qu'en mettant des pontons photovoltaïques entre ces éoliennes, on va augmenter le rendement de notre énergie renouvelable."
8 gigawatts d'ici 2050
D’autant que la Belgique compte sur ses parcs éoliens offshores. La capacité installée aujourd’hui représente 8% de la consommation électrique annuelle du pays. Les autorités ont prévu de construire un deuxième parc d’une capacité supérieure. En remplaçant les éoliennes vieillissantes et en installant des pontons photovoltaïques, notre pays espère disposer de 8 gigawatts en mer du Nord d’ici 2050. Cette nouvelle technologie est donc importante pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
Elle est aussi un plus pour la vie marine qui peut s’y développer. "Nous avons cultivé quelques kilos de moules et 500 huîtres plates par panier sous les structures", montre Annelies Declercq, professeure d'aquaculture à l'université de Gand. Ce projet d’étude est financé en partie par le gouvernement fédéral. Les autorités lui ont alloué un budget de 2 millions d’euros.