Accueil Actu

Droits de l'homme en Belgique: voici les points épinglés

Le rapport annuel de l'ONG Amnesty International sur les droits humains dans le monde est sorti ce mardi matin. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, notre propre pays n'est pas épargné dans ce rapport.

Le dernier rapport d'Amnesty International sur les droits humains dans le monde indique que la Belgique a encore certains progrès à faire. Selon le directeur de la section belge francophone, Philippe Hensmans, "la Belgique refuse de répondre à des injonctions qui lui sont faites par les Nations-Unies par exemple". Il cite notamment le cas du Conseil des droits de l'homme, qui "lors de l'examen périodique universel a demandé de mettre un terme au profilage ethnique", mais aussi "les recommandations du comité contre la torture pour qu'on arrête les violences policières".

L'un des points importants abordés dans ce rapport est celui de l'accueil des migrants et des demandeurs d'asile en Belgique : "Bien entendu, il y a un énorme élan de solidarité maintenant, et on s'en réjouit, par rapport aux Ukrainiens. Mais il ne faut pas oublier que jusqu'il y a peu, il y avait encore des files immenses devant le Petit Château et que l'accueil était mal organisé dans notre pays. Donc il y a beaucoup de travail à faire de ce côté-là". Parmi les choses à améliorer selon Amnesty International, il évoque les sans papiers "qui doivent vivre dans le travail au noir, sans bénéficier des droits à la santé, à la justice ou au logement".

Autres sujets qui préoccupent l'organisation : la question des personnes ainées, "dont la situation dans les maisons de repos est loin d'être exemplaire dans beaucoup de cas", mais aussi celle des violences à l'égard des femmes. Philippe Hensmans s'est cependant réjoui du plan d'action national mis en place par le gouvernement. 

Les deux années de pandémies ont, selon Philippe Hensmans et le rapport d'Amnesty aggravé les inégalités : "Il y avait des promesses qui avaient été faites par les gouvernements et par les firmes pharmaceutiques, de permettre une vaccination maximale et d'atteindre l'objectif de l'OMS, qui est d'ailleurs de 70% de la population mondiale fin juin de cette année-ci" explique-t-il. Il déplore donc le fait que selon lui, "on n'y arrivera jamais, parce que les firmes pharmaceutiques se sont rabattus sur les pays 'riches'. 8% des pays africains connaissent une vaccination correcte contre le Covid. Évidemment, cela a généré beaucoup de dépenses pour ces pays, qui sont déjà pauvres, afin de rencontrer les demandes sociales et demande de santé etc. Donc si vous superposez la carte de la pauvreté avec la carte des vaccinations,vous verrez tout de suite que ça correspond".

À lire aussi

Sélectionné pour vous