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DIRECT - Guerre en Ukraine: des tanks russes atteignent la lisière nord-est de Kiev

Le bombardement par la Russie mercredi d'un hôpital pédiatrique dans le port stratégique de Marioupol en Ukraine représente un "crime de guerre", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.

La journée du 10 mars 2022: que retenir ? 

Des chars russes sont parvenus jeudi aux portes nord-est de Kiev, poursuivant leur manoeuvre d'encerclement, tandis que le flot des Ukrainiens chassés par la guerre grossissait sans cesse, un "très gros défi" pour l'Union européenne qui s'apprête à accueillir des millions de réfugiés. Le même jour, les premières négociations directes à haut niveau entre les belligérants depuis le début, le 24 février, de l'invasion de l'Ukraine n'ont pas permis de parvenir à un cessez-le-feu.

Les Etats-Unis et leurs alliés européens envisageaient pour leur part, en réponse aux atrocités semblant "s'intensifier" contre les civils ukrainiens, des sanctions supplémentaires contre la Russie. Sur le terrain des combats, une équipe de l'AFP a vu des colonnes de fumée s'échapper du village de Skybyn, à quelques centaines de mètres du dernier barrage des forces ukrainiennes avant l'entrée de la capitale au nord-est

Des chars russes aux portes de Kiev

Des chars russes étaient déjà arrivés dans ses faubourgs nord et ouest. En fin de matinée, une pluie de roquettes russes Grad s'est abattue sur le village désert de Velyka Dymerka, à environ cinq kilomètres des limites de Kiev, dont certaines ont atterri à une vingtaine de mètres de l'équipe de l'AFP. Selon l'état-major ukrainien, les forces russes, tout en continuant leur "opération offensive" pour encercler la capitale, attaquent sur d'autres fronts, dans l'est, les villes d'Izioum, de Petrovske, de Hrouchouvakha, de Soumy et d'Okhtyrka ou dans les régions de Donetsk et de Zaparojie.

La Turquie espère une rencontre au sommet

De leur côté, les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Dmytro Kuleba ont campé sur leurs positions au cours de leurs discussions sous les auspices de leur homologue turc Mevlut Cavusoglu à Antalya, une station balnéaire du sud de la Turquie prisée des touristes russes.

"Nous avons évoqué un cessez-le-feu, mais aucun progrès n'a été accompli en ce sens", a déclaré M. Kuleba, ajoutant cependant qu'il "espérait" pouvoir poursuivre la discussion avec son homologue.

Le chef de la diplomatie ukrainienne a révélé que Sergueï Lavrov lui avait assuré que la Russie "allait continuer (son) agression jusqu'à ce que nous acceptions sa demande de capituler".

Mais "l'Ukraine ne s'est pas rendue, ne se rend pas et ne se rendra pas", a-t-il clamé.

Le ministre russe, selon lequel la Russie ne prévoit "pas d'attaquer d'autres pays" et n'a "pas attaqué l'Ukraine", s'est quant à lui prononcé pour la poursuite du dialogue avec l'Ukraine, mais avant tout via des envoyés des deux camps au Bélarus, donc à un niveau inférieur.

Trois sessions de pourparlers entre négociateurs russes et ukrainiens ont déjà eu lieu dans cet Etat allié de Moscou, depuis le début de l'invasion, aboutissant à plusieurs cessez-le-feu locaux et à l'ouverture de couloirs humanitaires pour évacuer des civils de villes encerclées.

Mais les Russes ont été à plusieurs reprises accusés d'avoir violé ces accords.

Le chef de la diplomatie turque, qui avait pris place entre ses deux homologues au bout d'une grande table en U, a quant à lui dit espérer l'organisation d'une rencontre au sommet entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky.

Parallèlement, les dirigeants français et allemand Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont, dans un entretien téléphonique avec M. Poutine, "insisté sur le fait que toute solution à cette crise devait passer par des négociations entre l'Ukraine et la Russie" et exigé "un cessez-le-feu immédiat".

Plus de 80.000 personnes évacuées


Pour l'heure, l'armée russe maintient son siège des grandes villes et une campagne de bombardements, à l'image de celui qui a touché mercredi un établissement abritant un hôpital pour enfants et une maternité à Marioupol, un port stratégique sur la mer d'Azov (sud-est) assiégé par les forces russes depuis neuf jours.

Trois personnes, dont une fillette, y ont péri, a annoncé dans un nouveau bilan jeudi la mairie, qui faisait état la veille de 17 blessés. Une quatrième personne a été tuée dans un raid sur cette cité jeudi matin.

"Crime de guerre odieux" pour l'Union européenne, usage "barbare" de la force contre des civils pour la Maison Blanche, acte "immoral" pour le Premier ministre britannique Boris Johnson ou encore "acte de guerre indigne" pour Emmanuel Macron : cette attaque a suscité une vague de condamnations internationales.

Selon un membre de l'administration militaire ukrainienne de la région, des femmes étaient en train d'accoucher dans un des bâtiments lorsque la frappe s'est produite.

"La prétendue frappe aérienne est une mise en scène totale à des fin de provocation afin d'entretenir l'agitation antirusse du public occidental", a rétorqué le ministère russe de la Défense.

Au total, depuis le début de l'invasion, 71 enfants ont été tués et plus de 100 blessés en Ukraine, a déclaré mardi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.

La moitié de la population de l'agglomération de Kiev a fui en deux semaines, a annoncé son maire, Vitali Klitschko, affirmant que, désormais, "un peu moins de deux millions d'habitants" s'y trouvaient.

Des couloirs humanitaires ont de nouveau été ouverts jeudi pour permettre l'évacuation de civils de zones durement frappées par les combats, qui ont obligé les habitants de plusieurs grandes villes à rester parfois des jours cachés dans des caves.

Plus de 80.000 personnes ont été évacuées en deux jours des villes assiégées de Soumy et des environs de Kiev, a fait savoir jeudi le gouvernement.

Pas d'adhésion rapide à l'UE

Les dégâts provoqués par la guerre en Ukraine sont pour l'instant évalués à 100 milliards de dollars, selon Oleg Ustenko, le conseiller économique du président ukrainien.

Face à cette situation, les Américains et leurs alliés s'efforcent d'aider l'Ukraine tout en évitant l'implication militaire directe des Etats membres de l'Otan.

En Turquie, M. Lavrov a jugé "dangereuse" la fourniture d'armes par les Occidentaux à l'Ukraine, dénonçant en particulier les livraisons de missiles sol-air portables.

Du côté de l'Union européenne, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 Etats membres étaient réunis pour deux jours à Versailles, près de Paris, pour travailler sur les défis économiques et sécuritaires créés par la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron a à cette occasion jugé que l'UE allait "changer plus vite et plus fort sous le coup de la guerre", tandis que, de Varsovie, la vice-présidente américaine Kamala Harris a considéré que l'Otan était devenue "plus forte" et la Russie "plus faible".

Mais il n'existe "pas de procédure rapide d'adhésion à l'UE", a rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, pour lequel l'intégration de l'Ukraine est une "question de long terme".

En attendant, l'accueil de millions de réfugiés ukrainiens est un "très, très gros défi", mais l'Union européenne est mieux préparée qu'en 2015 et les Etats membres font preuve d'une solidarité "sans précédent", a noté la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Après deux semaines de conflit, les sanctions occidentales continuent de pleuvoir sur la Russie, avec notamment le gel au Royaume-Uni des avoirs de sept oligarques russes dont Roman Abramovitch, une décision qui implique la suspension de la vente du club de football de Chelsea.

La liste des entreprises étrangères coupant tout ou partie de leurs liens avec la Russie s'allonge toujours plus. Dernière en date, la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, qui va se retirer de ce pays.

Pour y faire face, Moscou a interdit l'exportation de certaines marchandises et d'équipements précédemment importés.

"Toutes nos obligations en matière d'approvisionnements énergétiques" seront remplies, a néanmoins promis Vladimir Poutine, tout en avertissant que les sanctions risquaient d'entraîner une hausse mondiale des prix des produits alimentaires, car la Russie ne pourra plus exporter suffisamment d'engrais.

Les Etats du G7 ont quant à eux appelé les pays producteurs de gaz et de pétrole à "augmenter leurs livraisons" pour faire face à la hausse des prix de l'énergie et aux risques de pénuries

LE DIRECT

19h40Loïc Parmentier, journaliste RTL INFO, explique que les pourparlers sont au point mort, et que les combats se poursuivent près de Kiev, avec des victimes civiles de plus en plus nombreuses. 

19h30 - L'armée russe continue sa progression 

19h15 - Ursula Von Der Leyen, présidente de la commission européenne au micro de RTL INFO

"C'est véritablement un moment charnière. D'un côté, on voit une incroyable union de la part des Européens et une détermination à agir rapidement. D'un autre côté, nous avons cette guerre terrible, horrifiante et la cruauté incroyable de Poutine.  C'est le moment où la démocratie doit montrer qu'elle est forte est plus durable qu'une dictature."

16h30 - La Russie maintient toutes ses exportations énergétiques, y compris via l'Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a souligné jeudi que son pays maintenait toutes ses livraisons d'hydrocarbures en dépit du conflit en Ukraine et des sanctions occidentales, jugeant la Russie pas responsable de l'envolée des cours mondiaux. "Nous respectons toutes nos obligations en matière d'approvisionnements énergétiques", a-t-il souligné lors d'une réunion gouvernementale, soulignant que "tous les volumes" étaient livrés à l'Europe comme ailleurs et que même le "système de transport de gaz de l'Ukraine est rempli à 100%". Poutine a également déclaré que les sanctions contre la Russie risquent d'entraîner une inflation mondiale des prix alimentaires.

15h15 -  La guerre en Ukraine "augmente considérablement" les risques pour l'économie, selon Lagarde

Les risques pour les perspectives économiques de la zone euro "ont considérablement augmenté" avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a déclaré jeudi Christine Lagarde, la présidente de la BCE qui a taillé dans ses prévisions de croissance pour l'année en cours.

Les principaux risques sont liées à la hausse des prix de l'énergie et des matières premières ainsi qu'à la perturbation du commerce international, a détaillé Mme Lagarde, ajoutant que "l'ampleur des effets dépendra de l'évolution du conflit et de l'impact des sanctions" prises contre la Russie.

14hh25 - Des tanks russes atteignent la lisière nord-est de Kiev

Des tanks russes sont arrivés jeudi à la lisière nord-est de la capitale ukrainienne Kiev, qu'ils menacent d'encercler après être déjà parvenus dans ses faubourgs au nord et à l'ouest. Une équipe de l'AFP a vue des colonnes de fumée s'échapper du village de Skybyn, à quelques centaines de mètres du dernier barrage des forces ukrainiennes avant l'entrée de Kiev au nord-est.

Des soldats ukrainiens ont raconté à l'AFP avoir intensément combattu dans la nuit pour y garder le contrôle de la dernière portion d'autoroute avant la capitale, sa principale entrée au nord-est. "Des opérations militaires sont en cours à Skybyn", a indiqué à l'AFP un soldat prénommé Sergiy, affirmant qu'une colonne de chars russes avait été partiellement détruite.

Jeudi en fin de matinée, une pluie de missiles russes Grad s'est abattue sur le village désert de Velyka Dymerka, à environ cinq km des limites de Kiev, dont certains ont atterri à une vingtaine de mètres d'une équipe de l'AFP. Les missiles ont frappé plusieurs maisons du village, dont les troupes russes se rapprochaient ces derniers jours et où les forces ukrainiennes n'avaient plus qu'une présence minimale. "Les Russes sont entrés ce matin dans le village" a indiqué un habitant de 38 ans, Vasyl Popov. "C'est terrifiant, mais que voulez-vous qu'on y fasse, on habite ici et on n'a nulle part où fuir ou se réfugier". 

13h56 - La Russie interdit d'exporter certaines marchandises et équipements étrangers

La Russie a interdit jeudi l'exportation de certaines marchandises et équipements du pays, pour faire face aux sévères sanctions économiques adoptées à son encontre par les Occidentaux pour le conflit en Ukraine.

Cette mesure concerne des biens et équipements précédemment importés en Russie depuis l'étranger. Selon le gouvernement, cette interdiction vise certaines technologies liées aux télécommunications, à la médecine, des machines agricoles ou encore des équipements électriques. Il s'agit aussi des locomotives, turbines, machines de traitement des métaux et des pierres, des moniteurs et projecteurs.

13h28 -  Lviv, plaque tournante pour l'aide humanitaire

A Lviv, plaque tournante pour l'aide humanitaire venant de l'étranger, nos journalistes ont pu pénétrer dans un centre logistique de la ville frontalière, sous haute surveillance.

13h24 - La solution doit venir de "négociations entre l'Ukraine et la Russie"

Une solution à la guerre en Ukraine doit passer par des "négociations entre l'Ukraine et la Russie", ont déclaré au président russe Vladimir Poutine les dirigeants français et allemand lors d'un entretien téléphonique jeudi. "MM. Macron et Scholz ont insisté sur le fait que toute solution à cette crise devait passer par des négociations entre l'Ukraine et la Russie", a indiqué une source gouvernementale allemande. Lors de cet entretien, la France et l'Allemagne ont également "exigé de la Russie un cessez-le-feu immédiat".

12h50 - Le fédéral et les entités fédérées se coordonnent pour l'accueil des réfugiés

Le gouvernement fédéral et ceux des Régions et Communautés ont défini jeudi un processus d'accueil des réfugiés ukrainiens en plusieurs phases, a-t-on appris à l'issue d'une réunion de coordination qui s'est tenue au cabinet du Premier ministre, Alexander De Croo, avec l'appui du centre de crise.

Le gouvernement fédéral se chargera de l'accueil de crise, c'est-à-dire l'accueil, l'enregistrement et l'hébergement d'urgence pendant quelques jours des personnes arrivant sur le sol belge. Une solution avait été trouvée mercredi avec la Ville de Bruxelles, pour ouvrir un centre d'enregistrement au Palais 8 du Heysel, qui fonctionnera en complément de celui ouvert à l'ancien institut Jules Bordet. Pour l'hébergement d'urgence, une discussion "avancée" est en cours avec un partenaire privé en vue de libérer rapidement plusieurs milliers de mètres carrés à Bruxelles. Les entités fédérées ont confirmé, de leur côté, leur engagement à travailler avec les communes en vue d'organiser un accueil plus structurel. Il s'agit de trouver des logements réguliers aux Ukrainiens qui rejoindraient la Belgique. L'une des questions qui se posent en particulier est celle de l'enseignement, qualifiée de "défi titanesque" puisque de nombreuses personnes qui arrivent d'Ukraine sont des enfants. 

12h35 - La maternité à Marioupol "servait de base à des nationalistes ukrainiens", justifie Lavrov

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a justifié jeudi le bombardement d'une maternité dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol, dont le bâtiment servait selon lui de base à un bataillon nationaliste.

"Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d'autres radicaux, et toutes les femmes en couches, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte", a assuré M. Lavrov à l'issue de pourparlers avec son homologue ukrainien en Turquie. Le ministre russe des Affaires étrangères a par ailleurs jugé jeudi "dangereuses" les livraisons d'armes par les Occidentaux à l'Ukraine qui combat une invasion de l'armée russe, à l'issue de premiers pourparlers avec son homologue ukrainien. "Ceux qui gorgent d'armes l'Ukraine doivent bien sûr comprendre qu'ils porteront la responsabilité de leurs actes", a déclaré Serguei Lavrov devant la presse, dénonçant en particulier les livraisons de missiles sol-air portables.

12h17 - "La Russie n'a pas envahi l'Ukraine et n'envahira pas d'autres pays", selon Lavrov

La Russie n'a pas envahi l'Ukraine et ne planifie pas d'attaquer d'autres pays", a déclaré jeudi, lors des pourparlers à Antalya, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par l'agence de presse d'Etat russe Tass.

"Quant à votre question de savoir si nous comptons envahir d'autres pays, nous n'en avons pas l'intention. Nous n'avons pas envahi l'Ukraine non plus. En Ukraine, nous sommes simplement... nous avons déjà expliqué cela maintes fois. La situation sur place menace directement la sécurité de la Russie", a-t-il dit. Selon lui, l'Ukraine prévoyait d'attaquer les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk cette semaine. "Malgré des années d'avertissements, d'appels, de propositions, personne ne nous a écoutés." 

11h34 - La Russie juge "dangereuses" les livraisons d'armes à l'Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères a jugé jeudi "dangereuses" les livraisons d'armes par les Occidentaux à l'Ukraine qui combat une invasion de l'armée russe, à l'issue de premiers pourparlers avec son homologue ukrainien. "Ceux qui gorgent d'armes l'Ukraine doivent bien sûr comprendre qu'ils porteront la responsabilité de leurs actes", a déclaré Serguei Lavrov devant la presse, dénonçant en particulier les livraisons de missiles sol-air portables.

11h26 - "Pas de progrès sur un cessez-le-feu", déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a regretté jeudi l'absence de progrès sur un cessez-le-feu dans son pays, lors des entretiens avec son homologue russe Serguei Lavrov dans le sud de la Turquie.

"Nous avons évoqué un cessez-le-feu mais aucun progrès n'a été accompli en ce sens", a-t-il déclaré devant la presse, ajoutant cependant qu'avec M. Lavrov, ils avaient décidé de "poursuivre leurs efforts". "L'Ukraine ne se rendra pas", a encore prévenu le ministre. "Nous sommes ouverts à la diplomatie mais si ça ne marche pas, nous protègerons notre pays et notre peuple". "Nous voulions obtenir un cessez-le-feu de 24 heures. Lavrov a dit que Moscou voulait parler des corridors humanitaires", a-t-il précisé, espérant un corridor pour évacuer la ville de Marioupol dans le sud de l'Ukraine, visée par d'intenses bombardements russes dont un a touché l'hôptal pédiatrique. "Je suis d'abord venu ici pour des raisons humanitaires, pour l'évacuation des civils. Mais Lavrov n'a rien voulu promettre sur ce point", a insisté le ministre ukrainien. "Nous avons décidé de poursuivre nos efforts et je prévois de continuer dans ce format". "Je suis déterminé à continuer parce que nous voulons que cette guerre prenne fin et que notre pays soit libéré des occupants", a encore déclaré M. Kuleba, souhaitant des "pourparlers sérieux et constructifs: si la Russie y est prête, nous aussi"

10h20 - Nouvelles sanctions du Royaume-Uni contre des oligarques russes 

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre sept oligarques russes dont le propriétaire du club de Chelsea Roman Abramovitch et son ancien partenaire commercial Oleg Deripaska qui vont subir un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager. "Les sanctions d'aujourd'hui montrent une fois de plus que les oligarques et les kleptocrates n'ont pas leur place dans notre économie ou notre société. Avec leurs liens étroits avec Poutine, ils sont complices de son agression", a déclaré dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères Liz Truss à propos de l'invasion russe de l'Ukraine.

10h09 - Le Kremlin va demander "des informations" à l'armée sur le bombardement de la maternité de Marioupol

Le Kremlin a indiqué jeudi qu'il allait interroger son armée sur le bombardement d'une maternité de la ville ukrainienne assiégée de Marioupol, qui selon les autorités locales a été touchée par une frappe russe.

"Nous allons obligatoirement nous renseigner auprès de nos militaires, car nous, comme vous, n'avons pas une information claire sur ce qu'il s'est passé, et a priori, les militaire nous donnerons des informations", a indiqué lors d'un briefing à la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

09h12 - Moscou accuse le Pentagone d'avoir financé en Ukraine des recherches sur des armes biologiques

Le ministère russe de la Défense a accusé jeudi les Etats-Unis d'avoir financé un programme d'armes biologiques en Ukraine, affirmant avoir trouvé des preuves en ce sens dans des laboratoires ukrainiens.

"L'objectif de ces recherches biologiques financées par le Pentagone en Ukraine était de créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers", a dit dans son briefing matinal sur le conflit en Ukraine le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov.

08h34 - 3 personnes dont une fillette tuées à l'hôpital pédiatrique de Marioupol 

Trois personnes, dont un enfant, ont été tuées dans le bombardement russe d'un hôpital pédiatrique à Marioupol (est) mercredi, a annoncé jeudi la mairie de cette ville portuaire.

"Trois personnes ont péri, dont une fillette", a indiqué la municipalité sur Telegram. Le précédent bilan publié la veille par les autorités faisait état de 17 personnes blessées.

07h30 - La Maison Blanche dénonce un usage "barbare" de la force contre des civils

La Maison Blanche a dénoncé mercredi l'usage "barbare" de la force contre des civils après qu'un hôpital pédiatrique a été touché par un bombardement russe à Marioupol, en Ukraine.

"Il est atroce de voir le genre d'utilisation barbare de la force militaire contre des civils innocents dans un pays souverain", a affirmé la porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki lors d'une conférence de presse. Dix-sept adultes ont été blessés dans ce bombardement, selon un responsable ukrainien.

07h05 - Hôpital bombardé: le président Zelensky dénonce un "crime de guerre"

"Des bombes russes sont tombées sur un hôpital et sur une maternité à Marioupol (...) Les bâtiments sont détruits. A ce stade il y a 17 blessés. Les débris sont en train d'être fouillés", a-t-il dit. "Européens ! Ukrainiens ! Habitants de Marioupol ! Aujourd'hui nous devons nous unir pour condamner ce crime de guerre de la Russie, qui reflète tout le mal que les envahisseurs ont fait à notre pays", a ajouté Zelensky.

07h03 - Hôpital pédiatrique bombardé: un immense cratère témoigne de la puissance de l'attaque

07h00 - Un hôpital pédiatrique bombardé à Marioupol

Un établissement abritant un hôpital pédiatrique et une maternité a été touché par un bombardement russe mercredi à Marioupol en Ukraine, à la veille de discussions entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne en Turquie, la première rencontre à ce niveau depuis le début de l'invasion le 24 février.

05h40 - Des soldats britanniques probablement partis pour l'Ukraine sans approbation

Un nombre limité de soldats britanniques ont peut-être désobéi aux ordres et sont partis se battre en Ukraine, affirme la Défense britannique, citée par la BBC.

Des soldats sont illégalement absents et pourraient être partis pour l'Ukraine de leur propre chef, selon la Défense citée par le média public britannique. "Nous les encourageons activement et fortement à retourner au Royaume-Uni", ajoute la Défense. Le gouvernement britannique a publié un avis négatif pour tous déplacements vers l'Ukraine.

05h29 - L'armée ukrainienne assure ralentir l'offensive russe 

L'armée ukrainienne a assuré jeudi à l'aube qu'elle ralentissait et retenait l'offensive russe, deux semaines après le début du conflit.

L'Etat major ukrainien a assuré dans un bulletin que dans certaines zones d'opérations, les unités russes avaient perdu leur force de combat et appelaient des réserves.  Les forces russes étaient toujours à l'oeuvre dans les alentours de la capitale ukrainienne Kiev et renforçaient aussi leurs unités près de la ville de Mykolaiv, au sud du pays. Des attaques étaient aussi également signalées dans les villes de l'est ukrainien, à Kharkiv et Izyum,  de même qu'au nord-est à Soumy et Oktyrka. Cependant ces informations ne pouvaient pas être vérifiées indépendamment.  Des discussions à haut niveau entre les deux opposants sont prévues jeudi dans la ville turque d'Antalya, entre les ministres Affaires étrangères ukrainien et russe. Mercredi, le président ukrainien a suggéré qu'il pouvait envisager des compromis.

04h57 - Tirs dans diverses villes, des couloirs humanitaires prévus depuis Soumy

Les autorités locales en Ukraine ont à nouveau fait état de tirs dans diverses villes du pays.  Des avions russe auraient entre ciblé les environs de la ville du Soumy, au nord est du pays.

Les autorités ukrainiennes prévoient d'ouvrir trois couloirs humanitaires à partir de cette région, a confirmé le président de l'administration régionale, Dmitro Zjivitski. Il annonçait que mardi et mercredi, 50.000 personnes avaient déjà pris la fuite. Via les couloirs humanitaires, les résidents pourront fuir vers  Poltava, au milieu du pays, à 170 kilomètres de Soumy. Selon M. Zjivitski, un cessez-le-feu a été convenu pour entrer en vigueur à 08H HB.  A Okhtyrka, au sud de Soumy, des quartiers résidentiels ont à nouveau été visé par des tirs. Le bourgmestre de Mykolajiv, au sud du pays, évoque des tirs de roquettes dans sa région. Il a prié la population de se mettre à l'abri durant la nuit.

03h55 - Sony suspend ses expéditions de PlayStation vers la Russie

Le géant japonais de l'électronique Sony a annoncé mercredi avoir suspendu toutes les expéditions de consoles PlayStation et de jeux vidéo à destination de la Russie, rejoignant un nombre croissant d'entreprises se désengageant du pays après l'invasion russe de l'Ukraine.

"Sony Interactive Entertainment (SIE) rejoint la communauté mondiale dans son appel à la paix en Ukraine. Nous avons suspendu toutes les expéditions de jeux et de consoles, le lancement de Gran Turismo 7 et les opérations du PlayStation Store en Russie", a déclaré l'entreprise sur Twitter.

02h20 - Quelque 35.000 civils évacués mercredi de villes ukrainiennes

Au moins 35.000 civils ont été évacués mercredi de plusieurs villes ukrainiennes assiégées, a annoncé le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky.

Le dirigeant a annoncé dans un message vidéo mercredi soir que des habitants des villes de Soumy, d'Enerhodar et de zones proches de la capitale Kiev avaient pu être évacués par trois couloirs humanitaires.

01h29 - Plus d'un million d'enfants ukrainiens ont déjà fui le pays, selon Unicef

Plus d'un million d'enfants ont fui l'Ukraine en deux semaines depuis l'offensive russe dans le pays, selon un décompte de l'Unicef qui recense 7,5 millions de mineurs dans le pays. Au moins 37 enfants ont été tués et 50 blessés dans le conflit, affirme la directrice Catherine Russell mercredi.

Elle a en outre dénoncé l'attaque d'un hôpital pédiatrique à Marioupol, théâtre d'âpres combats. "Je suis horrifiée par l'attaque perpétrée aujourd'hui contre une maternité à Marioupol, en Ukraine - une attaque à la suite de laquelle de jeunes enfants et des femmes en train d'accoucher se seraient retrouvés enterrés sous les décombres. Nous ne connaissons pas encore le nombre de victimes, mais nous craignons le pire", a-t-elle commenté.

00h45 - Le Congrès américain veut débloquer 14 milliards de dollars pour l'Ukraine

Les élus de la Chambre américaine des représentants vont se prononcer mercredi soir sur une enveloppe pharamineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne, qui comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions.

Ces fonds doivent permettre à Kiev de protéger son réseau électrique, combattre les cyberattaques et s'équiper en armes défensives.

00h02 - Londres appelle l'ensemble du G7 à interdire les importations de pétrole russe

Le Royaume-Uni a exhorté mercredi l'ensemble des pays du G7 à "mettre fin à leur utilisation de pétrole et gaz russes", à l'instar de Londres et de Washington, en riposte à l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine.

"Poutine doit échouer", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss lors d'une visite aux Etats-Unis.

23h45 - Le ministre ukrainien des Affaires étrangères est arrivé en Turquie

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Koeleba, est arrivé mercredi soir dans la ville turque d'Antalya, a confirmé son porte-parole sur Facebook. M. Koeleba doit y rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, pour un entretien très observé vu la dégradation du conflit russo-ukrainien.

Les discussions doivent démarrer jeudi matin en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu. La Russie exige que l'Ukraine se déclare neutre, reconnaisse le territoire de la Crimée annexé comme russe, et que les territoires séparatistes dans le Donbass soient reconnus comme indépendants.  L'Ukraine à jusqu'à ce jour refusé ces demandes, mais le président ukrainien Voldymyr Zelenski a annoncé être prêt à faire preuve de compromis. 

23h29 - Hôpital bombardé en Ukraine: le président Zelensky dénonce un "crime de guerre"

Le bombardement par la Russie mercredi d'un hôpital pédiatrique dans le port stratégique de Marioupol en Ukraine représente un "crime de guerre", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo. "Le bombardement aérien est la preuve finale. La preuve qu'un génocide d'Ukrainiens est en train de se produire (...) Nous n'avons jamais et n'aurions jamais commis un crime de guerre comme cela dans les villes de Donetsk ou Lougansk ou aucune région", a-t-il déclaré, en faisant référence à deux villes tenues par les séparatistes prorusses.

22h41 - 1.207 civils tués à Marioupol en 9 jours de siège russe

Les neuf jours de siège russe sur le port stratégique de Marioupol dans le sud de l'Ukraine ont fait un total de 1.207 morts parmi les civils, a indiqué mercredi soir la mairie sur sa chaîne Telegram. "Neuf jours. Neuf jours de blocus de Marioupol. (...) Neuf jours - 1207 civils de Marioupol tués. Neuf jours de génocide de la population civile", indique la mairie sur sa chaîne alors que la ville subit de violents bombardements de l'armée russe, qui ont notamment touché mercredi un hôpital pédiatrique.

22h04 - Washington rejette définitivement un transfert d'avions de combat polonais

Les Etats-Unis ont définitivement rejeté la proposition de la Pologne de livrer à l'armée américaine ses avions Mig-29 pour ensuite les remettre à l'Ukraine, a annoncé mercredi le Pentagone.

"Les services de renseignement estiment que le transfert (d'avions) MiG-29 à l'Ukraine pourrait être perçu comme une surenchère (au conflit) et pourrait entraîner une réaction russe importante qui augmenterait la perspective d'une escalade militaire avec l'Otan", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du Pentagone John Kirby.

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