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Alan Daix est l’ancien manager d’Azedine, l’un des deux rappeurs inculpés ce mercredi. "C'est un quartier où il y a de la délinquance. Il y a des histoires de drogue, de trafics, mais jamais je n'aurais imaginé que ça puisse aller aussi loin. Qu'il puisse, lui et son petit groupe, arriver à faire du mal à quelqu'un", explique Alan Daix.
D'après l'ancien manager, Azedine semble avoir deux visages. A la fois délinquant impliqué notamment dans des faits de cambriolages et cette fois accusé pour des faits bien plus graves, et dans le même temps un jeune passionné de musique. Certains morceaux ont même été vus par plusieurs centaines de milliers de personnes sur internet. "Il avait toutes ses chances de réussir. Il aurait pu aller très loin dans la musique. Donc il y a ces deux facettes. Le garçon gentil, agréable, créatif. Et de l'autre côté celui qui est un peu derrière tout le monde et qui veut se donner une image de gangster", confie Alan Daix.
Des avocats des inculpés affirment qu'ils ignoraient que la jeune était mineure
Durant nos recherches pour tenter de cerner la personnalité des inculpés et leur rôle, nous avons rencontre maître Lemal. Il est l’avocat d’un des sept inculpés. Selon lui, son client aurait été chargé de la sécurité de la jeune fille. "Lui a un rôle très limité. Sans être Kevin Costner, il est le bodyguard de la demoiselle. Il ignorait qu'elle était mineure. Il assurait sa sécurité donc il était présent sur son lieu de travail, si je puis dire, et il vérifiait que tout se passait bien", affirme Benoît Lemal.
Nous avons aussi interrogé maître Avagian, avocate d’un autre jeune inculpé. Dans ses réponses comme dans celle de maître Lemal, deux éléments reviennent: d'après eux, leurs clients ne savaient pas que la jeune fille était mineure et elle n’aurait pas été forcée à se prostituer. "À la lecture du dossier, il ressort clairement que la jeune fille savait qu'elle serait impliquée dans des faits de prostitution, et que c'est en pleine connaissance de cause qu'elle est venue en Belgique", assure maître Ofelia Avagian.
Les sept inculpés sont passés en chambre du conseil. Leur détention a été prolongée. Quant à l’enquête, elle se poursuit. Il est en effet probable que d’autres jeunes aient été concernées par cette filière.