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Des chauffeurs bénévoles envisagent de cesser leur activité à cause de la hausse des prix du carburant: "Si en plus on doit payer pour faire ça..."

À Waremme, notre journaliste est en route avec Sabrina, qui transporte 5 à 6 patients par jour. Un quotidien pour lequel elle est bénévole. "J’ai une patiente tous les jours qui va en radiothérapie, c’est déjà 90 kilomètres. Le monsieur qu’on va chercher, c’est 88 kilomètres par jour aussi en revalidation... Sur le mois de février, j’ai fait 3.500 kilomètres", raconte-t-elle.

Comme elle, ils sont plus de 80 à sillonner la province de Liège et ses environs. Les chauffeurs du cœur font le relai entre les domiciles et les unités de soins médicaux. Au total, plus de 200 courses par jour défrayées à seulement 37 centimes du kilomètre. Une norme en vigueur depuis deux ans.

Les rendez-vous, les kilomètres, les dépenses s’accumulent au point que certains bénévoles pourtant très engagés envisagent de cesser leur activité.

"Quand vous pensez qu’un kilomètre avec une voiture comme nous nous avons en général, qui consomme plus ou moins 8 litres aux cent, ça nous revient déjà à plus ou moins 20 cents du kilomètre, après vous comptez les pneus, les entretiens", raconte Raphaël Basciu, président de l'association "Les chauffeurs du coeur".

"Le bénévolat pour moi, c’est de mettre notre temps, peut-être notre savoir, mais si en plus on doit payer pour faire ça, ça ne va pas aller", déplore-t-il.

Comme d’autres associations, tous attendent que le tarif de 37 centimes du kilomètre soit revu à la hausse par la région wallonne pour atteindre 45 centimes du kilomètre.

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