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Un Suédois de 37 ans a été reconnu coupable jeudi d'un double meurtre dans une affaire restée irrésolue pendant plus de 15 ans, jusqu'à ce que son ADN soit retrouvé sur un site de généalogie en ligne.
Daniel Nyqvist, qui était passé aux aveux peu après son arrestation en juin, est jugé pour le meurtre en octobre 2004 d'une femme de 56 ans et d'un garçon de 8 ans, perpétré au couteau dans le centre de la paisible ville de Linköping, où s'est tenu le procès.
Le coupable, reconnu comme ayant "commis les actes sous l'influence d'un trouble psychologique grave", a été condamné à l'internement psychiatrique.
Le crime n'avait jamais pu être résolu par les enquêteurs et ce malgré un ADN exploitable, la découverte de l'arme du crime et d'une casquette tachée de sang, ainsi que de bonnes indications sur le suspect - décrit comme un jeune homme aux cheveux blonds.
Le dossier d'enquête, lourd de plusieurs dizaines de milliers de pages était devenu le deuxième plus gros de Suède après celui du meurtre du Premier ministre Olof Palme.
Son dénouement est venu d'une nouvelle méthode d'investigation, lorsque la Suède a permis aux enquêteurs, à partir du 1er janvier 2019, de procéder légalement à des rapprochements d'ADN familiaux. Y compris avec les sites de généalogie utilisant l'ADN, devenus très populaires depuis que la cartographie génétique de base est devenue bon marché - une méthode d'enquête importée des États-Unis.
"Presqu'immédiatement nous avons eu un résultat. Et quelques mois plus tard, le suspect a pu être arrêté. Son ADN a été prélevé et correspondait à 100%", avait expliqué la police dans un communiqué, au lendemain de l'interpellation.
Âgé de 21 ans à l'époque, Daniel Nyqvist a expliqué lors des auditions avoir frappé par hasard ces victimes - avec qui il n'avait aucun lien - poignardant d'abord le petit Mohammed, 8 ans, puis la quinquagénaire, Anna-Lena.
Selon le récit des enquêteurs, il vivait depuis pratiquement sans contact social en banlieue de Linköping.