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Le coronavirus en Belgique va nécessiter une capacité de dépistage de plus en plus importante. La ministre de la Santé, Maggie De Block, l'a annoncé ce lundi matin sur nos antennes, le nombre de tests disponibles devraient passer de 3.000 à 10.000, dans le courant de cette semaine. Il y aura 3 types de tests différents. Avec chacun, leurs avantages, et leurs inconvénients.
Le premier test "PCR" s'effectue avec une sorte de grand coton-tige. Un test de dépistage classique qui est utilisé depuis le début de la crise de coronavirus en Belgique. Un prélèvement est effectué dans les cavités nasales puis analysé en laboratoire.
"Les techniques de biologie moléculaire dont le PCR sont des techniques qui permettent de mettre en évidence l'ARN du virus. C'est-à-dire en quelque sorte sa carte génétique", explique Delphine Martiny, microbiologiste et responsable de la cellule covid-19 à l'ULB.
Ce type de test détecte très bien le virus à condition de réaliser le prélèvement correctement et au bon moment. En effet chez certains patients le virus peut être absent dans le nez mais présent dans les poumons. Il ne serait donc fiable qu'à 70%. Autre inconvénient: les résultats sont longs à obtenir (jusqu'à 5h d'analyse). Il s'agit aussi le test le plus coûteux pour détecter le virus (environ 50 euros pièce)
Le deuxième test utilisé pour dépister le covid-19 est celui qu'on appelle "Antigène rapide". Il a été développé il y a quelques semaines à peine, dans une entreprise de Gembloux, toujours avec un prélèvement dans le nez. Les résultats sont visibles sur une tigette qui détecte les protéines présentes dans le virus. "Technologiquement parlant, on parle de la même chose que le test de grossesse. Evidemment, le test de grossesse est fonctionnalisé avec des réactifs qui vont permettre d'aller détecter une hormone qu' apparaît au moment de la grossesse", explique Thierry Leclipteux, le directeur général de l'entreprise Coris Bio Concept. "Nous notre dispositif de tests qui est ici dans le tube est fonctionnalisé avec des réactifs qui vont reconnaître le virus." Taux de fiabilité: 60%.
Il sera utilisé pour faire un premier tri des patients. Il donne un résultat en 15 minutes et son coût est moindre (12 euros l'unité).
Enfin, un dernier test dit "sérologique". Il analyse le sang et cherche à trouver d'éventuels anticorps. L' organisme va réagir pour se protéger et il va produit des anticorps. Donc il faut le temps avant que ces anticorps apparaissent dans le sang", indique le microbiologiste Kabamba Mukaid.
Il faut en effet une dizaine de jours entre l'infection et la fabrication d'anticorps. L'nalyse de sang est rapide (environ 15 minutes). Cette technique permet de révéler qui dans la population a été infectée et donc aussi immunisé contre le virus.
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