Partager:
Avec l'augmentation du nombre de nouvelles contaminations au coronavirus, est-il encore raisonnable de prendre les transports en commun parfois bondés ? Certains usagers, comme Béatrice y ont totalement renoncé. Invitée de C'est pas tous les jours dimanche, elle explique avoir uniquement recours à sa voiture par peur d'attraper le virus alors qu'elle prenait d'habitude le bus pendant 50 minutes pour se rendre au travail.
Le vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité Georges Gilkinet justifie les dernières décisions du gouvernement pour tenter de désengorger ce genre de lieux où la concentration de population peut être importante. "Télétravail obligatoire, prolongement des congés de Toussaint concernant les étudiant" sont des mesures visant notamment à diminuer encore l'afflux de voyageurs dans les transports, assure-t-il.
Faut-il avoir peur de prendre les transports en commun ?
Pour Nathan Clumeck, professeur émérite en maladies infectieuses à l'ULB et au CHU Saint-Pierre, "l'extension du virus dans la population" vous expose à un risque si vous prenez les transports en commun. Mais ce risque est relatif selon lui : "Ce n'est pas parce que vous entrez dans un bus que vous allez être infecté. Ce risque relatif est proportionnel à la durée de votre trajet. Si vous restez 15 minutes dans le bus, c'est moins grave que rester une heure et demie".
Ce spécialiste des maladies infectieuses met également en avant un problème de comportement de certains usagers. Le risque est également "proportionnel avec le fait que les gens autour de vous mettent ou ne mettent pas un masque". Compte tenu de ce constat, Nathan Clumeck estime que "les mesures de contrôle et de pénalité pour ceux qui ne mettent pas le masque devraient être actives".
Le professeur donne enfin un conseil aux personnes qui pourraient ne pas avoir le choix d'emprunter les transports en commun : "Si vous êtes à risque, si vous avez une maladie sous-jacente, alors augmentez l'efficacité de votre masque. Achetez un FFP2". Ce type de masque filtrant davantage de particule place la personne qui le porte dans "la situation d'un personnel de santé dans une unité de soins intensifs", assure Nathan Clumeck.
COVID 19 en BELGIQUE: où en est l'épidémie ce dimanche 1 novembre?