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La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a appelé jeudi à définir des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) précis et harmonisés pour les entreprises au niveau international, afin d'encourager les investissements privés dans les infrastructures propres pour atteindre les objectifs climatiques.
La ministre de Joe Biden a encouragé les partenaires internationaux des Etats-Unis à "progresser vers une plus grande clarté et transparence des ESG pour que ces investissements puissent jouer un rôle clé pour combler le fossé (des investissements dans) les infrastructures et réduire les émissions mondiales".
"La mauvaise qualité ou disponibilité des données ESG et le manque de mesures ESG standardisées sont souvent cités comme des obstacles au déploiement ultérieur de la finance durable", a-t-elle souligné, dans un discours prononcé à l'occasion d'une réunion de travail des membres du G20 sur les investissements dans les infrastructures.
"Le manque de mesures claires ouvre aussi la porte au +greenwashing+", a-t-elle ajouté, précisant que le G20 travaille sur ces critères, mais aussi sur la résilience et le coût du cycle de vie des produits.
Le montant total des actifs correspondant à ces critères de mesure de l'impact climatique est passé "de seulement 10 milliards de dollars en 2015 à 246 milliards de dollars en mars 2021. De même, les émissions de dette liée au développement durable ont augmenté à un taux annualisé de 60% au cours des huit dernières années", a détaillé la secrétaire au Trésor, jugeant indispensable de "faire plus".
"Afin de mobiliser des investissements supplémentaires dans des infrastructures propres, les investisseurs exigent des données et des mesures ESG claires et comparables", a-t-elle souligné.
"Il existe des inquiétudes légitimes sur leur impact potentiel pour les investissements et sur le coût des projets", a par ailleurs relevé la secrétaire au Trésor.
"En outre, le Trésor travaillera avec ses partenaires internationaux pour identifier et éliminer les obstacles aux investissements dans les infrastructures dans les marchés émergents", a assuré Janet Yellen.
Selon Washington, il manque 2.500 à 3.000 milliards de dollars par an pour financer les infrastructures au niveau mondial, un fossé qui "ne peut pas être comblé par les seuls fonds du secteur public", et nécessite donc des investissements privés.
Janet Yellen avait déjà insisté sur le rôle des investisseurs privés pour financer les infrastructures lors du sommet climat virtuel organisé en avril par Joe Biden, et qui avait réuni une quarantaine de dirigeants mondiaux.